mercredi 25 mars 2015

Le Cafard est dans la cave et nul ne se rebiffe







Le débonnaire et sournois commissaire Nestor Araison (incarné par Guy Marchand ) jeta un froid glacial  lorsqu'il fit son apparition dans le bar restaurant.


Gérard Briscard, bredouilla un peu puis repris son assurance pour lui demander ce qu'il venait faire ici si ce n'est pour boire un coup ou manger un morceau.




-Monsieur Briscard, j'ai comme un problème , un problème assez sérieux je dois avouer...

-Quoi donc ? répliqua Gérard Briscard sans lui laisser le  temps de reprendre

L’officier de police  lui expliqua par le menu (du jour forcément )  qu'un cambrioleur récidiviste venait de s'échapper depuis hier soir.



Au milieu du vacarme de ce lieu de réjouissance  , chacun se regardait un peu de travers , la méfiance se lisait sur les visages de l'assemblée assez nationale pour le coup.

-Encore un étranger ! à coup sur ! gueula un homme un verre d'anisette à la main



-Monsieur Briscard, vous qui voyez passer beaucoup de monde au cours de la journée , Si, par un heureux hasard , vous croisez son chemin appelez-moi  lui dit le commissaire Araison

-Il est,.. il est dangereux cet homme là ? lui demanda un peu secoué Gérard Briscard tandis qu'il remplissait le verre d'un de ses clients visiblement très assoiffé .

-Désorienté surtout ! Répliqua du tac a tac Nestor Araison , il s'agit d'un fichu cambrioleur un peu branquignol . Pas méchant mais surtout très tenace; Tenez voilà sa photo .


Fichtre !  A la vue du portrait du quidam , Gérard devint aussi blanc que le Chardonnay qu'il avait l'habitude de servir aux clients.

Le commissaire tourna les talons non sans avoir salué une jolie cliente qui prenait son café au fond du bar , sacré Nestor !



Gérard Briscard ne pensait qu'à cela durant cette journée très particulière . C'était bien le Cafard qu'il avait tué l'autre soir qui était l'individu recherché par la police depuis quelques heures après son évasion .

Il comprit alors le désarroi de cet homme , sa faim évidente depuis sa récente cavale et sa peur bien visible .  Pas trop de compassion tout de même , Gérard avait la trouille qu'on l'accuse de l'avoir abattu comme un lapin .




Dès la journée de travail terminé , vers 20 h et avant de regagner le domicile conjugal pour regarder comme chaque soir le journal TV de Roger Gicquel , Gérard Briscard retourna dans la cave pour se débarrasser une bonne fois du cadavre .

Il faisait frisquet dans cet endroit ou notre vieux Briscard rangeait ses bouteilles et quelques fromages .

. Couché sur une table en bois, gisait notre évadé , Gérard s'empara d'une grande malle  et tenta de le pousser à l'intérieur . Soudain alors qu'il poursuivait son travail de bienfaiteur , il fut interrompu  par un bruit extérieur ...


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mardi 3 mars 2015

Les mésaventures de Catherine Lambert



Catherine Lambert (interprétée par Isabelle Huppert )  qui n'avait pas froid aux yeux et un fichu caractère un peu acariâtre  déclara avec aplomb : 

- Vous voulez  que je vous aide à accomplir votre sale besogne et à me rendre complice de votre crime ? C'est mal me connaître monsieur Gérard !

A ces mots, Gérard se rapprocha d'elle et lui ordonna de se taire et de collaborer .

-Vous êtes à présent témoin et je n'ai pas d'autres choix ma petite Catherine  !

- D'abord, répondit Catherine un rien courroucée , je ne suis pas "votre petite Catherine" et j'ai bien envie de tout raconter à la police , Gérard ! Vous vous rendez compte , Vous avez assassiné un homme !! 




A l'extérieur du bar Restaurant , on entendait le murmure incessant des automobiles, même à cette heure presque tardive pour les habitants de Metz, la ville bourdonnait encore et restait indifférente au drame qui se déroulait en ce lieu plus si fréquentable et accueillant .



Gérard Briscard(interprété par Jean Carmet )  ne sut quoi lui répondre et resta interdit devant cette menace qui semblait de toute évidence inéluctable après ce qu'il venait de commettre envers cet homme qui ne demandait rien d'autre qu'un peu de pain et de chaleur dans un restaurant qui , à défaut d'avoir du cœur aurait de quoi combler son estomac .

Catherine Lambert ne se démonta pas et eu, soudain quelque peu pitié pour ce pauvre Gérard qui ne l'impressionnait pas plus que çà .



-Allez ! Je vais vous aider à le planquer dans votre cave avant que quelqu'un  n'arrive et ne nous trouve ainsi en si mauvaise posture .

Catherine et Gérard transportèrent le corps de l'homme dans la cave qui se trouvait juste en dessous du comptoir . Pour s'y rendre il y avait un escalier un peu étroit  et , ce ne fut pas simple pour descendre le quidam sans tomber.


La sale besogne achevée , Gérard et Catherine remontèrent dans le bar , Catherine promis à Gérard de n'en parler à personne  (elle s'était volontairement rendue complice).

-Pas un mot alors ?  Pas de blague ? J'irai demain porter ;le cadavre dans le jardin après avoir creusé un énorme trou pour le dissimuler pour toujours et ...on n'en parlera plus .



C'était oublier un peu vite le caractère un peu déroutant de Catherine Lambert (la fille de ses voisins )  qui proposa à Gérard de lui reverser la moitié de son compte en banque en échange de son précieux silence .


-C'est à prendre ou à laisser, mais si j'étais vous , Gérard :  J'accepterai sans broncher .

Puis elle tourna les talons et s'en alla , laissant Gérard Briscard à sa réflexion .




Le lendemain, La vie avait repris son cours presque comme avant . Les clients étaient nombreux , les discussions toujours aussi vives et le tiroir caisse faisait le plein tandis que les clients vidaient joyeusement leurs verres et leurs assiettes .

Soudain , un homme à lunettes et au visage émacié entra dans le bar et se dirigea vers le comptoir .

-Monsieur Gérard Briscard , c'est bien vous ?

-Oui, répondit avec un peu d'agacement , Gérard, c'est bien moi ! C'est pour boire ou manger quelque chose ?

-Du tout monsieur ! Je suis Nestor Araison commissaire de Police , j'ai quelques questions à vous poser ....

mercredi 4 février 2015

Catherine pas folle de la ville de Metz








Le vieux Briscard était abasourdi , presque sonné et n'en revenait pas du geste tout à fait regrettable qu'il venait de réaliser.

-Merde, j'ai tué un homme ! Il ne respire plus..c'était pourtant juste un coup de bouteille sur la gueule   Oh  ! Merde !! qu'ai je fait là ???!! se lamenta minablement Gérard Briscard (Jean Carmet )   en se penchant sur le cadavre encore tiède de ce pauvre quidam à l’allure plus vraiment patibulaire , ni plus vraiment expressive à cet instant pathétique.

Une seule solution pour Gérard : Profiter de l’obscurité  et de la fermeture de son bar-tabac  pour se débarrasser sans être vu du personnage encombrant .

- Décidément , ce cafard aura toujours été de trop , vivant ou mort . Quelle vermine ces gens  là ! pensa Gérard dans un réflexe de citoyen aimant user de son bulletin de vote et de son avis politique comme une réponse capitale à tout les maux.


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A l'extérieur, dans les rues pas si hostiles de Metz en ce froid  mois de janvier 1975 , les habitants rentraient chez eux , se mettre au chaud , s'occuper pour oublier le travail et les tracas du quotidien et parfois s'encanailler à peu de frais .

 On sentait bien dans l’atmosphère que les trente glorieuses touchaient à leurs fins.

Alors qu'il tenait le macabé  par les bras le traînant tant bien que mal  dans la remise située derrière le comptoir , arriva sans prévenir Catherine (Isabelle Huppert ) la fille de ses voisins les Lambert .

-Bonsoir m'sieur Gérard, j'ai bien vu que vous étiez fermé , par chance j'ai pu pousser la porte,  je boirais bien un .... 

En voyant la scène, elle resta interdite , puis, elle lui dit tout de go :

-M'sieur Gérard,c'est un client qui a trop bu que vous tenez comme çà ? Qu'est ce que vous fichez là ?








Gérard relava la tête et froidement il lui  répliqua avec un honnêteté inédite .

- Je ne voulais pas hein , mais , c'est un client éméché  et violent que j'ai assommé avec un bouteille et ...il est mort.

Catherine eut le réflexe de vouloir quitter les lieux en voyant le tableau mais Gérard Briscard , après avoir lâché le malheureux , la saisi  par le bras .

-Faut  m'aider Catherine , faut m'aider , je viens de le buter , il faut m'aider à faire disparaître cet homme dans la remise et surtout ...pas un mot à personne , compris ?

Catherine Lambert qui n'avait pas froid aux yeux et un fichu caractère un peu acariâtre  déclara avec aplomb : 

- Vous voulez  que je vous aide à accomplir votre sale besogne et à me rendre complice de votre crime ? C'est mal me connaitre monsieur Gérard !




dimanche 4 janvier 2015

Un Briscard bien ordinaire


Metz, janvier 1975 . Il fait assez frisquet ce lundi là , Gérard Briscard (incarné par Jean Carmet ) , le propriétaire du bar tabac "Chez Gégé et Lucette" ouvre sa boutique lorsqu'il entend quelqu'un derrière lui .

-Monsieur , s'il vous plaît , j'ai faim et froid , pourriez vous me rendre ce service ? lui dit un homme à l'allure incertaine pour notre quidam . Monsieur Briscard , ne cède pas à ce qu'il considère comme une agression verbale et tourne les talons , ouvre la porte de son établissement et la renferme brusquement après avoir répondu à l'outrecuidant d'aller se faire cuire un œuf (ce que ce dernier aurait bien aimé pouvoir faire d'ailleurs).



Ce n'est pas qu'il soit mauvais, Gérard Briscard , mais il se méfie des imposteurs, des parasites ,des voleurs, des tziganes, des juifs, des clochards  et surtout ,des gens qui n'ont pas une couleur très comme il faut . Il n'a qu'une trouille : Se faire piquer la caisse et comme dans un passé pas si lointain , son voisin Nestor Tillas fut victime d'un braquage dans sa bijouterie par deux voyous aux mines patibulaires (mais presque ) , il a les jetons le Gérard .




La journée fut fructueuse , les clients bruyants, bavards et bon vivants comme on avait coutume de dire dans ce bar à Metz.


Vers 23 heures, Gérard Briscard (que sa femme Lucette attendait pour commencer la nuit) ferma les portes de son établissement lorsque soudain , il vit apparaître le même homme à l'allure tout à fait louche .


-Qu'est ce que vous faites encore là vous ? je vous ai dit de déguerpir d'ici ou j’appelle les flics !  fit Gérard dans un réflexe de citoyen sur la défensive.

- Je n'ai pas d'argent , pas beaucoup quoi ..pour manger à ma faim ce soir , vous ne pourriez pas me donner un petit quelque chose  ? " fit l'homme de passage en ce lieu de fin gourmet .

- Et puis quoi encore ?! Fous moi le camp sale cafard !!

L'homme se montra hostile et fronça les sourcils , Gérard n'eut pas le temps de fermer la boutique que notre individu entra de force .

-S'il vous plaît monsieur !

Gérard Briscard, dans une montée de colère inouïe , prit une bouteille et la fracassa sur la tête du malheureux .
Le silence qui suivit ce fracas fut assourdissant ...l'homme ne bougeait plus , Gérard vérifia sa respiration ....ce dernier était mort sur le coup.

-Merde !! Qu'est ce que je viens de faire là , moi ?!! s'exclama Gérard .





mercredi 26 novembre 2014

Here Comes The Sun !



Depuis sa rencontre impromptue avec Yoan, Leila se sentait peu à peu pousser des ailes . Elle qui avait peur de s'ouvrir aux sentiments pourtant bénéfiques dans la vie depuis une histoire avec un homme tourmenté et manipulateur , voyait en Yoan une chance inouïe de poursuivre son existence sous un ciel serein.


Il faut avouer que ces deux là faisaient bien des envieux , c'était magnétique entre eux et Yoan , fort patient ,avait bien compris que Leila avait besoin de quelqu'un sur qui compter et surtout un compagnon qui sache l'écouter , la comprendre et faire preuve de patience, parfois ...



Chaque jour réservait son lot de surprises : Les collègues de l’établissement hospitalier (souvent peu hospitaliers justement) qui arrivaient en retard ou qui s'arrangeaient toujours pour trouver une combine à la con pour obtenir du patron une journée de repos en plus .Ses enfants Gustavo et Dino qui occupaient les trois quarts de son temps et souvent l'objet de nombreuses de ses angoisses.





Yoan , lui travaillait au sein d'un journal d'information indépendant , son truc  à lui son "moteur" était le contact humain , les ambiances conviviales et bien entendu il était à l'affût de la moindre dépêche AFP . Un dégoût profond pour toutes formes d'injustices et une méfiance absolue du Pouvoir .



Avec lui , Leila se sentait comme chez elle , elle qui aimait parfois à dire "Yoan c'est moi en mec !" passait ses soirées et week end  de libre en sa compagnie et ce qui commençait à vivre entre eux était comme une bulle de joie inattendue.



La belle brune avait, en effet, tendance à penser qu'elle ne méritait pas toute cette attention dont faisait preuve Yoan avec la sincérité de ceux qui aiment véritablement .Cette attitude agaçait parfois ce dernier , mais, il se disait que cette femme qui comptait si fort dans sa vie à présent lui apportait tant qu'il lui fallait être compréhensif .


Lui n'avait pas connu un tel engouement depuis de longues années. Toujours le nez dans ses activités avec parfois quelques aventures mais qui ne lui apportaient pas grand chose alors ...Leila ! C'était pour lui comme un soleil , un soleil avec quelques nuages qu'il mettait un point d'honneur à dissiper et , il faut avouer qu'il y parvenait avec succès.








Depuis un an maintenant , Yoan avait fait la connaissance des enfants de Leila , Le petit Gustavo , très espiègle et curieux de tout et le plus grand Dino , un passionné de jeux et assez philosophe pour son jeune âge. Après quelques jours ou les deux garçons restaient un peu sur la défensive devant ce nouvel arrivant dans leur existence et celle de leur mère, le courant passa fort bien et Yoan était ravi de pouvoir partager des moments avec "deux petits gars très bien" comme il aimait à le dire 



Un matin , alors qu'elle se levait pour partir au travail , Leila se dit qu'il était temps d'accepter les belles choses que la vie lui offrait . Elle ferma les yeux quelques instants et se dit à haute voix : "J'y ai droit à présent , allez Leila , respire !!"

FIN

mardi 21 octobre 2014

Parfois quand la pluie cesse ,le soleil arrive malgré les nuages

 C'était un mercredi , vers 15 h 25 environ . Leila profitait d'un bref moment de répit sans ses enfants Gustavo et Dino qu'elle avait eu la judicieuse idée d'inscrire à un centre de loisirs ou chacun d'eux allaient pouvoir s'amuser comme bon leur semblait.



Il est vrai que son quotidien ne manquait pas de piquant ni d'imprévu. Entre ses collègues de travail que l'on aurait pu aisément comparer à des pies ou des poules qui jacassent durant les longues heures de labeur en oubliant parfois de réaliser l'essentiel de ce dernier ou les bonnes copines pas toujours présentes quand il le faudrait pour donner un coup de main ou soutenir notre brunette des villes dans ces moments de doutes  et de légers vagues à l’âme




Parfois, comme ne le dit pas le proverbe, quand la pluie cesse , le soleil arrive malgré la présence des nuages ...



Ce jour là, justement , quelques nuages avaient assombri le ciel de la ville de Mufflin lorsque Leila tomba sur un homme un peu dégarni mais encore jeune et bien portant qui, visiblement revenait du supermarché .


Bang ! Yoan, notre zélé marcheur  tomba net aux pieds de Leila en renversant le sac contenant ses provisions .

-Oh !! excusez moi madame , je suis confus , je marchais en rêvassant , je ne vous avais pas vu et ...je dois dire qu'en vous voyant à présent , je comprends que je sois tombé ainsi ! s' exclama t-il .

-Vous êtes drôle vous alors !! répondit dans un rire Leila qui trouva la scène assez cocasse et se dit assez rapidement en elle même qu'il n'y a bien qu'à elle que ces choses là arrivent!



Afin de se remettre de cette rencontre assez inattendue, Yoan invita Leila à venir boire un verre chez lui.

-J'habite à deux pas, ce sera l'occasion de nous connaitre un peu mieux et , de vous faire goûter ce très bon sirop de groseille bio que je viens justement d’acheter et qui, par chance, ne s'est pas brisé en tombant ...sur vous !

Leila (toujours prudente et sur la défensive ) hésita puis ,amusée par la situation burlesque et , avouons le , agréable , accepta avec joie.

L'appartement de Yoan se trouvait dans un immeuble ancien et l'homme avait pris un soin tout particulier dans sa déco , Leila , un peu moins sur la défensive et de plus en plus à l'aise avec cet homme un peu atypique et assez bavard  sentit tout à coup les nuages de sa vie se dissiper ...un peu .

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                                                                       BONUS MUSICAL
                                       JUKE 'OX' REMEMBER 2001    "à l'horizontale"


Un cadeau que je vous offre en attendant  de vous proposer de nouvelles chansons pour la fin 2015
Je vous fais découvrir (ou redécouvrir ) la chanson "à l'horizontale" que j'avais écrite et composée en octobre 2001 , m'inspirant de la dérive télévisuelle au commencement de ce nouveau siècle .

La voici dans une nouvelle version . Bonne écoute !


L'Amour oh bon dieu quel bordel !
on t'a mis tout en bas d'l'échelle
t'es plus qu'un prétexte au bonheur
ivresse pour téléspectateurs
un œil ouvert sur tes détails
t'es plus qu'un tas d'billets d'euros
faut faire semblant sous les chandails
de s'aimer pour être un héros
à l'horizontale faire plaisir aux télé-mateurs
à l'horizontale la vérité c'est clair est ailleurs
verticalement c'est pitoyable
ce qu'il faut dire l'ennui venant
cloîtrés comme des beaufs dans l'étable
en attendant les sentiments
prouesse de survie détestable
à la clé le super jackpot
j'suis pas sur qu'en sortant d'l'étable
ils resteront les meilleurs potes
à l'horizontale faire plaisir aux télé-mateurs
à l'horizontale la vérité c'est clair est ailleurs
l'amour oh bon sang quelle histoire !
juste un scénar' d'mauvais sitcom
t'es qu'un sentiment dérisoire
qu'on déclame en mâchant du chewing-gum
et l’œil ouvert un brin salace
quelques frustrés pour très longtemps
vont s'prendre au jeu de ta fiction
futile , ringarde et dégueulasse ...
à l'horizontale faire plaisir aux télé-mateurs
à l'horizontale la vérité c'est clair est ailleurs...

dimanche 21 septembre 2014

Les élucubrations d'une gazelle au coeur sauvage

 Il devait être déjà 17 h 30, lorsque Leïla Bounit quitta son travail d'assistante dentaire au sein d'un grand cabinet de la ville de Mufflin , quand  son téléphone portable se mit à sonner sans relâche .



Leïla se mit d'abord à râler tout en marchant d'un pas décidé puis elle décrocha .
Au bout du fil , c'était Gustavo le plus jeune de ses deux fils qui l'appelait depuis son collège pour lui signifier qu'il s'ennuyait ferme dans cet établissement aussi peu  réjouissant que l'enceinte d'une prison.

-Ah non Gustavo ! lança t-elle , un peu essoufflée qu'elle était en rejoignant son véhicule pour repartir chez elle
-Tu attends au moins la fin des cours , je viens te chercher ainsi que ton frère Dino qui est sans doute déjà entrain de s'impatienter .
-Je file  ! Allez  ! à tout de suite ! tchao !


Vive comme l'éclair, gracieuse comme une gazelle et aussi indomptable qu'un animal sauvage, ainsi évoluait Leïla Bounit, courant à cent à l'heure , de chez elle jusqu'à l'école de ses enfants , de son travail à son domicile sans penser à se poser un peu et à accepter qu'on lui fasse le bien qu'elle méritait tant.


Tout l'été avait été consacré à son déménagement :le montage des meubles, la déco , les cartons à transporter puis à ouvrir ....pas un jour de répit pour partir un peu dans ce sud de la France qu'elle aimait tant et qui lui procurait tant de joie.
Dino et Gustavo , ses deux enfants qu'elle élevait , jusqu'à présent toute seule avaient beaucoup contribué à lui venir en aide , enfin surtout le petit Gustavo , un sacré numéro qui ne tenait pas en place plus d'une minute sans bouger et qui avait depuis tout petit développé un sens de l'observation et une malice digne du célèbre lieutenant Columbo .

Le plus grand , Dino était plus renfermé et préférait la compagnie de ses jeux et de ses copains aux aléas du quotidien . En résumé , pour Leïla, ce n'était pas simple , et , encore moins la fête à chaque instant de son existence mouvementée.


Ce jour là , lorsqu'elle arriva devant le collège de Gustavo , ce dernier était entrain de vérifier si les marches de l'escalier de ce lieu étaient aux normes tandis  que Dino , tout content de lui et bombant le torse , venait de trouver un moyen , grâce à son nouveau jeu , d'offrir de l'inutile et du superflu à ses copains joueurs sans que ces derniers ne s'en aperçoivent .

Décidément, l'automne s'annonçait bien !

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                                              ENTRETIEN SUR RADIO 925.BE

 
 
J'ajoute ici le lien qui mène à l'entretien radio réalisé sur Radio 925.be qui m'a été consacré dimanche 5 octobre entre 20 H et 22 h . Invité que je fus par Domi et Jean Gaétan .
 
Pour écouter l'émission c'est ICI :