Il en avait vendu 4 ce jour là : Deux à des travailleurs honnêtes mais , hélas peu fortunés , une autre à un fils d'assureur bègue et As du volant à ses heures perdues et le dernier véhicule à une jolie blonde pimpante et fraîche comme la rosée du printemps dans un pays civilisé .
Les affaires marchaient on ne peut mieux mais , un petit détail clochait pour notre cher Alphonse Boulard .
Il avait tout de meme la sale impression de ne pas combler sa femme Huguette et leur fils Tristan (qui , du haut de ses 10 piges portait assez bien son prénom ) .
Non, décidément , Alphonse avait beau se remuer comme un beau diable dans sa concession , il n'était pas content du tout ce matin là .
L'été fut presque comme chaque saison , l'occasion de partir à la mer dans un gîte en plein coeur d'un village peuplé de parasites chevelus écoutant du rock and roll et revenant de , je ne sais quel Woodstock , histoire de prolonger la jeunesse avant l'âge ou plus rien ne semble possible sinon de compter les jours comme on compte son magot tel un vulgaire voleur de bicyclette .
Et de cette vie là , Alphonse Boulard n'en voulait pas , mais alors pas du tout , ni pour lui , ni pour sa famille .
Au meme instant (ou presque ) , Léontine Dinguedong , toute de noir vétue et le sourire aux levres arpentait une petite ruelle en compagnie de Grégory Passouvent , le taciturne curé de la ville de Cergy . -Mon père, il faut absolument que je me confesse , j'ai peur de commetre un horrible peché ! Lui déclara Léontine sans attendre d'etre à l'intérieur de l'église . - Et bien , , nous allons en parler en catimini dans ma cabine bénie , mon petit . La journée commencait à peine ...