Au moment où les
pensionnaires regagnèrent leurs chambres, Léonie (interprétée par Barbara) s’isola
un moment avec Gaston (que joue pour nous Jacques Brel) pour lui parler.
-Monsieur Gaston, dit
Léonie, je pense que vous avez besoin d’aide, nous sommes toutes et tous ici
pour cela mais là, mon cher, vous m’inquiétez et sans vouloir jouer les oiseaux
ou aigle noirs de mauvaise augure, j’ai, à votre sujet un curieux pressentiment
mais pas forcément désagréable d’ailleurs …
Gaston, dit Léonie, je
pense que vous avez besoin d’aide, Sans bien comprendre les sons (puisque légèrement
sourd et ayant du mal à parler distinctement ce dernier répliqua :
« Je pense que je n’ai
pas beaucoup d’années à vivre alors je veux pouvoir vivre de manière grandiose
comme je n’ai jamais pu faire …vous avez des rêves vous, Léonie ? lança
Gaston en la regardant dans le noir de ses yeux d’aigle.
Des rêves, Léonie en
avait plein la tête, alors, doucement, elle se leva et expliqua par écrit (car
entendre était difficile pour Gaston) le rêve de toujours qui la taraudait, prendre
un cheval et faire le tour du monde quitte à ce que ce ne soit qu’une vaine et futile.
Gaston, une fois la
lettre achevée, se mit à la lire en tremblant, ses lèvres se mirent à émettre
un son enfin distinct et le timbre de sa voix ne fut, cette fois, ni trop haut
ni trop bas : juste l’équilibre parfait dont Léonie aimait tant écouter la
vibration tout autant qu’elle aimait écouter la musique.
Tous deux se donnèrent
rendez-vous le lendemain pour une escapade loin de la pension des mimosas, une
pension qui leur avait permet de se connaitre, de se soigner l’un et l’autre et
de donner un pluriel à leurs idéaux.
Le lendemain avant de rejoindre
Gaston, Léonie eut une pensée pour Suzanne qui allait se retrouver seule …
-oh et puis
après tout, fit-elle, je crois bien qu’elle avait compris depuis le début ….
Prenons à temps notre
envol vers ce qui nous chante !
BEL ETE
FIN