Sébastian était partit très tôt ce matin là direction Catalugna.
C'était un jeune homme agile, un
peu rêveur et très rieur toujours affublé d'un chapeau melon (même les jours de
grands vents) et d'une canne que son grand père lui avait offerte et dont il ne
se séparait jamais, sans trop savoir pour quelle raison.
Le trajet fut long et
mouvementé puisque de nombreux passagers prenaient cette ligne pour vaquer à leurs
occupations. Sébastian, qui était très observateur imaginait pour chacun
d’entre eux quel devait être leurs métiers ou leurs traits de caractère
principaux. Il avait ce sens inné depuis son plus jeune âge.
Il se rendait ce jour à
Catalugna pour travailler en compagnie du docteur Saphir, un éminent psychiatre
qui avait la réputation d’être un tant soit peu paranoïaque, il cherchait un
successeur et tout naturellement Sébastian avait posé sa candidature qui fut
retenue.
Durant le périple, l’attention
de Sébastian fut attirée par un homme assis à ses cotés qui lisait la presse
quotidienne et, dont l’un des articles concernait le village de Catalugna.
-« Encore cet odieux dictateur
déguisé en Roi fainéant qui fait des siennes à Catalugna !! Nom de
Zeus ! Je n’aimerais point résider là bas moi ! Ils doivent être
tous fous dans ce village avec un tel olibrius comme maire « lança
l’inconnu en direction de Sébastian.
Celui-ci lui répondit que,
justement il se rendait là bas pour y travailler et qu’il comptait bien s’y
installer pour quelques temps.
« Je vous souhaite alors
bien du courage mon garçon ! À votre place je me méfierais car Zorion le
Roi est prêt à toutes les atrocités pour garder son règne ! À tout ! Vous
m’entendez !
Ces paroles là eurent un effet
particulier sur Sébastian, il serra sa canne
contre lui et sentit cette dernière vibrer et lui procurer un sentiment
de confiance et de force incroyable.
L’homme ouvra des yeux des hublots de 747, et fit mine de se recroqueviller en haletant. Sébastian fut pris de panique et demanda à l’homme s’il allait bien.
-
« Oui, oui çà va passer, c’est ...c’est à dire que ...vous ne devriez pas
vous rendre là bas, c’est trop étrange ce qui s’y déroule, je ne peux pas vous
en dire davantage « répondit le quidam.