mardi 1 juillet 2014

"Absolute Directors" de Franck Buioni . Une plongée abrupte dans les méandres du Nouvel Hollywood.

 
 
 
La saison estivale se prêtant fort bien aux longs moments de lecture au bord de la plage, à la montagne ou en ville. Je vous propose l’un de mes coups de cœur du moment :




« Absolute Directors, le temps de la décadence « de Franck Buioni .Une biographie dense et rutilante comme un bolide,consacrée au cinéma et surtout à une période mythique, une parenthèse enchantée qui démarre en trombe au début des années 60 et se clôture à la fin des années 70. Une période que l’auteur de cet ouvrage nomme très justement le Nouvel Hollywood.





Le Nouvel Hollywood étant le challenge cinématographique de nombreux réalisateurs de cette époque décidant de rompre une bonne fois pour toutes avec le cinéma d’Antan (donc d'avant les sixties) afin de relater et de mettre en scène des films beaucoup plus réalistes.





Tout commence avec un premier chapitre consacré au réalisateur William Friedkin, le créateur de films incroyables ayant marqué leur époque. Citons « L’exorciste », « French Connection » ou encore « le convoi de la peur ».



Diantre ! Moi qui connaissait fort peu l’animal, je peux vous assurer que vous allez plonger en plein cœur de la vie tourmentée et de la créativité ébouriffante de William Friedkin. Un personnage tyrannique, odieux, égocentrique, d’une rare mauvaise foi mais étant doté d’un talent aussi gigantesque que le sont ses principaux défauts.





Et c’est là, cher amis, le coup de force du biographe passionné qu’est Franck Buioni (auteur d’une biographie consacrée au chanteur Peter Gabriel, dont je vous avais parlé en 2008) :



Nous narrer (non sans humour et formules à l'emporte-pièces ) la vie d’un type dont l’existence rebuterait n’importe quel quidam digne de ce nom en faisant ressortir ce qui l’anime au plus haut point et finalement nous le faire aimer .





Le livre se poursuit (non, je ne vais point tout vous raconter) par les débuts et l’ascension du réalisateur de « Scarface » et des « Incorruptibles », j’ai nommé Brian De Palma !

Un passionné lui aussi et qui se destinait au départ à une toute autre voie …les hasards de la vie.






L’on parle aussi de politique (afin de restituer les évènements dans leur contexte) mais également de musique dans cet « Absolute Directors ».

 
A ce propos, l’auteur nous présente une immersion dans le tumulte de l'existence  du producteur de disques Phil Spector. Lui,qui fut derrière la console pour graver les incontournables tubes des années 60 : « Be My Baby », « Then He Kissed Me, » « Da-Doo-Ron-Ron, » « He’s a Rebel », » Baby I Love You » ou encore l'imparable« Unchained Melody ».



Un personnage complexe, complexé, tout aussi irritant que bougrement talentueux et dont l'itinéraire va basculer peu à peu dans un cauchemar absolu.



Vous l’aurez compris, je vous recommande plus que vivement la découverte de cette biographie consacrée au cinéma mais aussi, et surtout :


 à une époque où tout semblait possible …dans l’espoir, j’imagine, que la bien heureuse histoire se répète pour notre plus grand plaisir.