Le débonnaire et sournois commissaire Nestor Araison (incarné par Guy Marchand ) jeta un froid glacial lorsqu'il fit son apparition dans le bar restaurant.
Gérard Briscard, bredouilla un peu puis repris son assurance pour lui demander ce qu'il venait faire ici si ce n'est pour boire un coup ou manger un morceau.
-Monsieur Briscard, j'ai comme un problème , un problème assez sérieux je dois avouer...
-Quoi donc ? répliqua Gérard Briscard sans lui laisser le temps de reprendre
L’officier de police lui expliqua par le menu (du jour forcément ) qu'un cambrioleur récidiviste venait de s'échapper depuis hier soir.
Au milieu du vacarme de ce lieu de réjouissance , chacun se regardait un peu de travers , la méfiance se lisait sur les visages de l'assemblée assez nationale pour le coup.
-Encore un étranger ! à coup sur ! gueula un homme un verre d'anisette à la main
-Monsieur Briscard, vous qui voyez passer beaucoup de monde au cours de la journée , Si, par un heureux hasard , vous croisez son chemin appelez-moi lui dit le commissaire Araison
-Il est,.. il est dangereux cet homme là ? lui demanda un peu secoué Gérard Briscard tandis qu'il remplissait le verre d'un de ses clients visiblement très assoiffé .
-Désorienté surtout ! Répliqua du tac a tac Nestor Araison , il s'agit d'un fichu cambrioleur un peu branquignol . Pas méchant mais surtout très tenace; Tenez voilà sa photo .
Fichtre ! A la vue du portrait du quidam , Gérard devint aussi blanc que le Chardonnay qu'il avait l'habitude de servir aux clients.
Le commissaire tourna les talons non sans avoir salué une jolie cliente qui prenait son café au fond du bar , sacré Nestor !
Gérard Briscard ne pensait qu'à cela durant cette journée très particulière . C'était bien le Cafard qu'il avait tué l'autre soir qui était l'individu recherché par la police depuis quelques heures après son évasion .
Il comprit alors le désarroi de cet homme , sa faim évidente depuis sa récente cavale et sa peur bien visible . Pas trop de compassion tout de même , Gérard avait la trouille qu'on l'accuse de l'avoir abattu comme un lapin .
Dès la journée de travail terminé , vers 20 h et avant de regagner le domicile conjugal pour regarder comme chaque soir le journal TV de Roger Gicquel , Gérard Briscard retourna dans la cave pour se débarrasser une bonne fois du cadavre .
Il faisait frisquet dans cet endroit ou notre vieux Briscard rangeait ses bouteilles et quelques fromages .
. Couché sur une table en bois, gisait notre évadé , Gérard s'empara d'une grande malle et tenta de le pousser à l'intérieur . Soudain alors qu'il poursuivait son travail de bienfaiteur , il fut interrompu par un bruit extérieur ...
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