mardi 10 mars 2009

Faut pas prendre les vessies du messie pour des lanternes japonaises


"argh !! ahhhhh !! Rrogntudju !!!!!! " monsieur Charbi hurla de rage et de terreur en entendant les mots que prononçaient pourtant si innocemment Gaston Lagauffre . C'était tout Gaston çà !! il avait l'air adorable sur les bords (et sûrement un peu au milieu) et tellement innocent que n'importe quel hurluberlu débarquant dans les bureaux de la Strike and Spire (sans l'avoir vu auparavant) était illico prêt à lui donner le bon Dieu (ou son messie ... mais si !!) sans une once de confession .
-"monsieur Gaston , j'en ai plus qu'assez que vous occupiez vos journées de travail à ne rien faire de vos dix doigts !! sachez monsieur Gaston Lagauffre que vous coûtez cher à cette entreprise et que le dernier qui vous a vu à l'oeuvre il n'est pas tout jeune ... il est même à la retraite c'est vous dire !!!"
-"m'enfin ! j'ai fait ce que l'on m'a demandé et rien de plus !" répondit après cette soufflante tonitruante Gaston Lagauffre un brin décoiffé par l'orage verbal qui venait tout juste de s'abattre sur lui .
Depuis 10 ans maintenant , Gaston Lagauffre était le préposé au courrier et aux taches subalternes de la maison Strike and Spire mais il était surtout la bête noire de monsieur Charbi (comme vous venez de l'entendre dans son opus le plus célèbre : le concerto en mi bémol majeur de la soufflante sur Gaston en péril) . Il était aussi la crainte tant redoutée de monsieur Pacemaker un homme d'affaires avisé (comme ils le prétendent tous un jour ou l'autre ) à qui Gaston causait bien des misères lorsque notre brave homme aux affaires en monnaie de singes venait dans l'agence pour la signature de quelques contrats .
Parmi les amis de monsieur Gaston , on pouvait compter sur Gribouille le dessinateur maison avec qui Gaston Lagauffre adorait faire des blagues dans les couloirs et effectuer quelques virées quand arrivait la fin de semaine tant attendue !
Mais il serait regrettable d'omettre mademoiselle Jeanne et son fameux bégaiement qui était d'ailleurs un handicap pour tout le monde sauf pour Gaston !
Un peu sonné par la messe qui venait d'être donnée en sa défaveur , Gaston repartit vers cette pièce qui lui servait de bureau et pensa :
"bah ! ils ne comprennent rien à rien ici ! j'suis absolument certain que mademoiselle Jeanne aimera ma composition pour le retour du printemps !"
et il se remit à ... faire grincer son instrument .

lundi 2 mars 2009

le distrait au pull over vert



Il devait être 18 h en ce lundi paisible rue des Baies ténébreuses , Monsieur Charbi terminait la lecture du nouveau numéro des éditions Strike and Spare dans son confortable bureau du 12 ème étage des établissements Strike and Spare . Soudain , il entendit un bruit strident provenant d'un bureau voisin ... semblable à une sirène d'alarme et assez insupportable pour les tympans . Monsieur Charbi se leva d'un bond et délaissa sa précieuse lecture , il quitta précipitamment son bureau et se dirigea vers le bureau numéro 12 et là ... le choc !! Gaston Lagauffre le préposé au courrier des éditions Strike and Spare était entrain de tester un violoncelle qui , visiblement n'avait pas été accordé depuis les calendes Grecques .

"- monsieur Gaston !! monsieur Gaston ! voulez vous arrêter ceci immédiatement !! " hurla t- il à pleins poumons afin de tenter au mieux de se faire entendre au milieu de cet étonnant vacarme .

Un peu surpris , Gaston Lagauffre cessa net son activité stridente et peu productive et se contenta de demander à son collègue si le bruit ne le dérangeait point .

Monsieur Charbi en resta comme deux ronds de flanc à la vanille .

Et oui ! il était comme çà Monsieur Gaston ... un peu distrait sur les bords mais courtois .

- "je suis juste entrain de préparer la soirée de lancement de la nouvelle édition , la direction m'a confié cette tache afin d'attirer du monde ... qu'en dites vous monsieur Charbi ? vous qui avez la solide réputation d'un grand mélomane !"

jeudi 19 février 2009

Un classique des seventies : "Denise" de Jacques Higelin en 1978




Il y a des jours comme çà , ou lorsque le soleil brille et que les oiseaux se posent sur les toits des immeubles les rendant tout à coup moins ternes , moins blêmes et moins urbains l'existence vous parait légère . Il y a des jours ou l'envie vous prend par la main , par le cœur , par le swing et vous donne une irrésistible joie qui vous pousse à ne plus remettre à demain ce que vous devez faire aujourd'hui . Justement ces jours là , je repense au plus farfelu des saltimbanques de l'Hexagone qui chantait il y a quelques années "aujourd'hui c'est dur mais demain ce s'ra vach'ment mieux ! " Ce genre de gimmick qui vous pousse en avant et vous évite d'imiter vos congénères qui passent leurs vies à se lamenter sur leur sort pour un oui ou pour un non ! la crise est là …certains l'ont bien cherché !




Je me réjouis que les infâmes traders et autres actionnaires de mes deux qui , il y a quelques années passaient aux yeux de tous pour des héros ( car faire de l'argent était à la mode ...maudites années 80 ! ) Ces mêmes olibrius sont aujourd'hui considérés par tous (et même par Mister Bling-bling premier ) comme de dangereux parasites responsables (en partie ) de cette foutue crise Internationale qui nous pendait au nez depuis des lustres et qui nous frappe de plein fouet : un monde change ....et nous avec !


Gazouillons , gazouillez à pleins poumons avec l'ami Jacques Higelin ! Artiste , troubadour qui n'a de cesse d'aller de l'avant et qui (comme dirait Lou ) ne prend pas une ride !


Retrouvons Jacques Higelin en 1978 sur le plateau de l'émission "Chorus" animée par un certain Antoine de Caunes ou notre ménestrel interprétait un extrait tubesque de son opus "No man's land " .
"Denise je sens que j'vais piquer ma crise " me semble bien résumer la situation actuelle car si crise il y a …imitons les traders et autres Libéraux de mes deux et piquons notre crise envers ces bandits de grands chemins qui , grâce à leur odieuse incompétence et leur suffisance notoire nous font boire la tasse petit à petit …gazouillez ! gazouillez !!!




Denise Jacques Higelin
envoyé par sorrow75


J'ajoute un autre passage télévisé marquant avec ce même 45 tours (Face B de "Jaloux d'un rêve". "Denise" donc interprétée dans l'émission "Blue-Jean" présentée par Jean-Loup Lafont sur Antenne 2 .Jean-Loup Lafont (grande voix de la radio) qui présentait également l'émission "Hit Parade" sur Europe 1 ou la chanson "Denise" figurait en bonne place après le succès du titre de Jacques Higelin "Pars" en juin 1978 .




mardi 10 février 2009

déjà deux années sur la toile


Couché sur l'herbe et regardant le ciel bleuté à peine parsemé de cumulus , il profitait de la brise qui vint doucement lui caresser le visage puis il ferma les yeux . l'air était pur , le silence régnait comme rarement par ici . Il songea alors avec plaisir aux deux années qu'il venait de passer à conter , à dialoguer , à échanger sur la toile . Il repensait à ce 7 février 2007 ou , incité par des amis il ouvrait pour la première fois ce lieu semblable au magicien d'oz , un lieu ou tout lui serait permis d'écrire . Dans un premier temps , il se demanda alors ce qu'il allait bien pouvoir en faire .
C'est vrai quoi , il ne connaissait personne au bout de cette toile qu'il jugea au premier abord comme un peu creuse et un brin virtuelle .. lui qui aimait jusqu'ici parler les yeux dans les yeux de ses interlocuteurs il fallait désormais les imaginer et cela demandait un minimum de gamberge pour les tenir en haleine et les inciter à le lire .
Deux années plus tard , allongé sur la verdure chatoyante il se disait que les choses avaient finalement (et fort heureusement) été beaucoup moins froides et virtuelles qu'il ne l'avait craint au départ en s'immisçant sur cette toile invisible . Il avait tissé des liens et cela lui plaisait beaucoup de savoir que d'autres aimaient venir dans son tabernacle afin d'échanger sur ses délires farfelues et souvent insensés . Parfois les liens furent forts et il se prit les pattes dans la toile bien réelle de l'existence mais avec le recul comme le petit piaf au féminin : il ne regrettait rien !
Allait-il sabrer le champagne pour fêter cela ? Allait -il embarquer pour d'autres aventures ?
Le vent soufflait toujours un peu sur son visage mais , cette fois il s'était endormi . Autour de lui , quelques randonneurs passèrent près de lui et se dirent en choeur qu'il avait bougrement bien raison de dormir ainsi car cet endroit était le plus apaisant de la région et qu'il était porteur et inspirateur .
-"tissera t-il une toile ce soir pour la nuitée ?" s'exclama l'un d'entre eux .
Puis ils repartirent vers d'autres horizons l'abandonnant à ses songes .

lundi 26 janvier 2009

ON AIR : en studio !

Quelques nouvelles chers Internautes et autres bloggers de tout poils . Tout va pour le mieux et je viens de finir l'écriture et la composition musicale de 10 nouvelles chansons que j'enregistre en ce moment avec une équipe très pro et efficace . 4 ans après "acteurs du quotidien " que beaucoup d'entre vous possèdent , je me suis remis au travail avec beaucoup de plaisir car vos encouragements m'ont poussé à poursuivre dans cette voie .

Vous vous en doutez , je ne vais pas ici vous dévoiler le contenu de ce prochain opus (patience patience !) . Je peux seulement vous préciser que certaines chansons auront comme un goût de vitriol car l'actualité Internationale m'a plutôt inspiré et que ma colère quotidienne s'est transformée en mots , en rimes et en notes .

Rassurez vous , je ne délaisse point ce lieu et une prochaine histoire verra le jour sous peu ... il me faut trouver un peu d'inspiration et je dois avouer que vos commentaires me touchent et me procurent beaucoup d'énergie pour continuer : si çà vous plaît tant mieux car c'est pour vous !

Content aussi que certaines chansons vous séduisent , je pense à "la grande maison" , "Insoumis" ou encore "sous le cerisier" . Ravi aussi que certaines déplaisent comme "mon général " et , je peux dire ici que les commentaires anonymes (tu penses !) des aigris qui se complaisent à me cracher à la gueule ne me découragent point : bien au contraire !

Merci à toutes et à tous pour votre fidélité ainsi que votre gentillesse . Dans ce monde si souvent barbare et injuste , cela fait beaucoup de bien !

En attendant la prochaine "Story" je vous offre une chanson que vous semblez bien aimer : "sous le cerisier" .

mardi 13 janvier 2009

Si Gustave nous était conté !

"ah !" C'est avec ce cri primal et O combien jouissif que Nestor Septime (Louis De Funès ) entreprit de faire parler la délicieuse Madeleine (Mireille Darc ) . Gustave avait parlé ! le bougre s'était quelque peu laissé aller à déballer son petit sac à carabistouilles sans se soucier un seul instant qu'il avait face à lui LE Nestor Septime , Le remplaçant en chef dans le cœur de la belle . Le lendemain , Nestor proposa à Madeleine de dîner à domicile .
-" et je m'occupe de tout ! voilà !" ajouta t-il avec le ton péremptoire qu'il avait coutume d'employer . Madeleine se mit à rougir quelque peu ce qui avait pour don de la rendre encore plus radieuse . Depuis qu'ils étaient ensemble Nestor lui paraissait si prévenant ... elle lui fit ses yeux de biche et partit à son travail .
Profitant de son absence , Nestor s'activa et prépara un copieux et excellent menu agrémenté d'un très bon vin (fin gastronome ce Monsieur Septime ) . Il ne pouvait s'empêcher de repenser à cette étrange rencontre avec le curieux et débonnaire Gustave , cet homme si soucieux de son bien être qui , malgré tout se laissait aller de façon évidente . Il ne pouvait pas non plus s'enlever de l'esprit les mots de ce dernier " un type formidable ...." Oh certes Gustave avait bien envie de lui arranger le portrait à ce misérable qui n'était pour lui qu'un inconnu , mais tout de même il était ravi de cet adjectif le désignant . Formidable devait être le mot qu'avait employé Madeleine devant Gustave pour le désigner et çà ... ça le rendait fou de joie si bien qu'il se mit à danser dans le salon .
Le soir venu , lorsque Madeleine (jouée par la belle Mireille Darc ) rentra du travail tout était fin prêt . Nestor était sur son 31 et les deux loustics commencèrent à dîner . Pendant le repas qui était fort bon , Nestor imaginait Madeleine en petite tenue et ne pouvait s'empêcher de savourer son bonheur .
Soudain la question fatidique arriva :
-"sais tu qu'en me promenant dans le parc , j'ai rencontré l'autre jour quelqu'un qui t'a bien connu ?" Madeleine ne sut quoi répondre et Nestor poursuivit :
-" un certain Gustave qui , ignorant mon identité m'a confié avoir eu une aventure avec toi et s'en être difficilement remis . j'ai gardé mon identité secrète rassures toi ! mais tout de même quelle étrange coïncidence ne trouves tu pas ?"
Madeleine prit une grande respiration et lui raconta toute l'histoire , cet homme était un dépressif chronique un poil parvenu et totalement cynique . Un individu qu'elle ne regrettait pour rien au monde . Elle ajouta aussi quelques mots doux puis se leva et , s'asseyant sur les genoux de Nestor lui tint à peu près ce langage :
-"cesse de penser à çà , c'est du passé ... c'est de toi dont j'ai une féroce envie !

Ainsi leur existence se poursuivit avec joie et allégresse .

vendredi 2 janvier 2009

Madeleine de Flaubert ou le retour de boomerang

Sur le modeste banc du parc de la rue des soupirs , Nestor Septime (Louis De Funès ) et l'homme bedonnant discutaient afin de faire plus ample connaissance . Au milieu des arbres , des fleurs du bien et des pâquerettes en liberté conditionnelle , nos deux mâles en proie à un avenir commun se découvraient peu à peu d'étranges points communs :
le tatouage !!!! le fameux "M" signifiait bien Madeleine (incarnée ici avec grâce par Mireille Darc ) . Gustave (l'homme en rouge et en jogging ) expliqua longuement à Nestor qu'il connaissait une Madeleine avec qui il avait vécu un paradis/enfer de tout les diables .
"- elle m'a épuisé , m'a fait toucher le fond et je commence tout juste à remonter la pente ! je suis content d'en parler avec vous Nestor ! Avec vous c'est mieux qu'un psy ! c'est gratuit et vous au moins vous m'écoutez au lieu de regarder votre montre toutes les 5 minutes afin d'attendre la fin de la consultation et votre billet !"
Nestor était tout à l'écoute de cet homme qu'il trouva tour à tour penaud , attachant , un peu largué et un poil misogyne .
-"Avez vous eu de ses nouvelles depuis tout ce temps ? " lui répliqua t-il aussitôt avec une impatience semblable à celle des bambins le matin de Noël en ouvrant leurs cadeaux tant attendus .
-"oui ! ah çà !! je sais qu'elle vit avec un type qu'elle trouve formidable ! une sorte de poète bucolique ! le genre de gars à qui j'ai bien envie de tordre le coup et de réduire en tapis de bain afin de me rouler de tout mon poids dessus ! ah le scélérat !!"
En entendant ces mots si doux prononcés avec une vivacité détonante à son encontre , Nestor eut comme un léger rire mais ne se démonta point pour autant car sa devise était de préférer faire envie que pitié ! Diantre que les choses s'avéraient compliquées , il venait de faire un bout de chemin avec la délicieuse Madeleine mais cette dernière pouvait aussi montrer quelques épines sur sa délicieuse peau de temps à autre .
"-bigre , il va falloir que je joue serré !!" pensa t-il .
"-je vais vous laisser monsieur , il se fait tard et je me refroidis quelque peu , j'ai vraiment été ravi de pouvoir vous parler , de pouvoir vider mon sac devant vous en toute simplicité " lui répliqua Gustave l'air un peu plus soulagé .
Nestor le salua , puis le regarda partir en marchant tel une autruche dépitée mais rêveuse de meilleurs lendemains .
Sitôt rentré chez lui ,Monsieur Septime décida de faire parler Madeleine et d'en savoir plus sur ce bien atypique monsieur Gustave .