lundi 30 mars 2009

comme un Gaston dans un jeu de quilles



-"toc toc toc !!!! "

-" j'arrive ! ah c'est vous m'sieur Gaston ! je ne vous attendais pas à cette heure ci ! Entrez entrez j'en ai pour une minute ! " lui précisa mademoiselle Jeanne en rougissant tel une pivoine au printemps .

"j'vais pas rester longtemps ma'mzelle Jeanne il faut que j'apporte ce carton pour vous ... je ne l'ai pas ouvert bien qu'il le soit ! on m'a dit que c'était urgent et fragile "

Gaston posa le carton sur le bureau de Jeanne et paf ! il heurta une cartouche d'encre qui traînait et se renversa derechef sur le courrier des charrettes de licenciements !

-"oooooooooh !! m'sieur Gaston que vous êtes gourdasse vous !! un courrier à retaper !!! bon ... ça va parce que c'est vous !! mais chut ! pas un traître mot à la direction !! " s'empressa de répliquer miss Jeanne dans un élan de dynamisme que son directeur aurait bien voulu voir .
-" m'enfin ! j'ai pas fait exprès ! je vais arranger çà mademoiselle Jeanne !! " et Gaston repartit aussitôt réaliser quelque chose d'inédit (avec lui allez savoir !!) pour réparer sa bévue .


A quelques mètres de là , dans le couloir une discussion animée avait lieu . Une de ses engueulades dont les éditions Strike and Spire avaient l'habitude !
-"c'est la dernière fois que je mets les pieds chez vous !! c'est absolument inadmissible !! i-na-dmi-ssible vous m'entendez !! " . Oh oui !! oh oui !! qu'on l'entendait à des kilomètres à la ronde le bougre ... Monsieur Depacemaker en personne dans ses oeuvres lyriques s'en prenait d'une façon fort peu amicale mais assez virile il faut bien l'avouer à Hector Tuverte le responsable de la signature des contrats de la maison . Gaston Lagauffre venait à peine de rentrer dans son bureau que l'ogre rouge lui tint à peu près ce langage :
"ahhhhhhhhhhh !! monsieur Gaston ! ah vous tombez bien vous !!! Est ce vous qui avez brisé les vitres de ma voiture de sport dernier cri avec les vibrations stridentes de votre odieux instrument de musique ? " .
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Afin de fêter dignement l'arrivée du printemps, je vous propose une chanson issue de mon petit répertoire au ton assez optimiste et enjoué qui s'intitule "la vie peut être belle " . Cette ritournelle écrite en 1995 vous donnera , je l'espère le sourire et l'envie de bouffer l'existence par tout les bouts .

lundi 23 mars 2009

Mademoiselle Jeanne ze come back !


Sacré Gaston ! rien ne le décourageait !! Sitôt congédié par Mr Charbi pour des raisons que notre Ostrogoth ignorait copieusement , il se dirigea vers le bureau de la délicieuse et farfelue (il faut d'emblée l'avouer) Mademoiselle Jeanne afin de lui faire entendre sa composition Printanière de premier choix .
Mademoiselle Jeanne , c'est tout un tableau ou les couleurs et les nuances de son tempérament ressortent illico pour qui ouvre l'oeil (et le bon ) au moment ou cette dernière apparaît face à vous de la manière la plus inattendue qui soit . Monsieur Gaston aimait beaucoup mademoiselle Jeanne et cette façon qu'elle avait de tortiller du postérieur en gardant les yeux émerveillés pour tout . Une vraie candide cette Jeanne , une employée modèle aussi ! Contrairement à Gaston Lagauffre qui ne fichait rien de convenable pendant les heures de bureau , notre miss était (et de loin ) toujours la première secrétaire à expédier un dossier ou taper un courrier dans les délais .
Ce jour là , elle était fort occupée à la rédaction d' une lettre que lui avait demandé la direction en vue de la prochaine charrette de Licenciements . Un moment particulièrement douloureux puisque Mademoiselle Jeanne avait en exclusivité la liste des noms de ceux qui allaient goûter de l'ANPE plus tôt que prévu .
Soudain , on frappa à la porte :
-"vouiii !! j'arriiive !! " s'écria t-elle .

dimanche 15 mars 2009

Alain Bashung a rejoint les étoiles


C'est avec une grande tristesse que j'ai , tout comme vous chers internautes et autres bloggers de tout poils appris le décès de l'immense Alain Bashung . On le savait malade et rongé par un maudit crabe et , jusqu'au bout avec une force et un courage qui inspirent le respect et l'admiration il aura lutté et continué de faire son métier avec l'élégance et le mystère qui le caractérisait .
De lui , on retiendra des albums fabuleux tel "fantaisie militaire" , "osez Joséphine", "l'imprudence " et l'ultime et somptueux "bleu pétrole" . Son oeuvre est tout simplement magistrale car chez Bashung tout était de grande qualité : la musique , la mélodie , les textes et la voix .
Il laisse une collection de tubes immortels impressionnante : "Gaby oh ! Gaby" , "vertige de l'amour ", "rebel' " , "what's in a bird ?" , "SOS amor" , sans oublier "osez Joséphine" , "ma petite entreprise" , le sublime "la nuit je mens " et le plus récent "résidents de la république" .
Cher Alain , Je voulais vous remercier pour tout ce que vous avez apporté à cet art mineur que vous avez su rendre majeur , élégant , mystérieux et populaire à la fois ... je ne vous oublierais jamais , nous ne vous oublierons jamais . MERCI !
Je vous propose de retrouver Alain Bashung avec un extrait de cet opus flamboyant paru en 1998 "fantaisie militaire" : ...."sommes nous "

mardi 10 mars 2009

Faut pas prendre les vessies du messie pour des lanternes japonaises


"argh !! ahhhhh !! Rrogntudju !!!!!! " monsieur Charbi hurla de rage et de terreur en entendant les mots que prononçaient pourtant si innocemment Gaston Lagauffre . C'était tout Gaston çà !! il avait l'air adorable sur les bords (et sûrement un peu au milieu) et tellement innocent que n'importe quel hurluberlu débarquant dans les bureaux de la Strike and Spire (sans l'avoir vu auparavant) était illico prêt à lui donner le bon Dieu (ou son messie ... mais si !!) sans une once de confession .
-"monsieur Gaston , j'en ai plus qu'assez que vous occupiez vos journées de travail à ne rien faire de vos dix doigts !! sachez monsieur Gaston Lagauffre que vous coûtez cher à cette entreprise et que le dernier qui vous a vu à l'oeuvre il n'est pas tout jeune ... il est même à la retraite c'est vous dire !!!"
-"m'enfin ! j'ai fait ce que l'on m'a demandé et rien de plus !" répondit après cette soufflante tonitruante Gaston Lagauffre un brin décoiffé par l'orage verbal qui venait tout juste de s'abattre sur lui .
Depuis 10 ans maintenant , Gaston Lagauffre était le préposé au courrier et aux taches subalternes de la maison Strike and Spire mais il était surtout la bête noire de monsieur Charbi (comme vous venez de l'entendre dans son opus le plus célèbre : le concerto en mi bémol majeur de la soufflante sur Gaston en péril) . Il était aussi la crainte tant redoutée de monsieur Pacemaker un homme d'affaires avisé (comme ils le prétendent tous un jour ou l'autre ) à qui Gaston causait bien des misères lorsque notre brave homme aux affaires en monnaie de singes venait dans l'agence pour la signature de quelques contrats .
Parmi les amis de monsieur Gaston , on pouvait compter sur Gribouille le dessinateur maison avec qui Gaston Lagauffre adorait faire des blagues dans les couloirs et effectuer quelques virées quand arrivait la fin de semaine tant attendue !
Mais il serait regrettable d'omettre mademoiselle Jeanne et son fameux bégaiement qui était d'ailleurs un handicap pour tout le monde sauf pour Gaston !
Un peu sonné par la messe qui venait d'être donnée en sa défaveur , Gaston repartit vers cette pièce qui lui servait de bureau et pensa :
"bah ! ils ne comprennent rien à rien ici ! j'suis absolument certain que mademoiselle Jeanne aimera ma composition pour le retour du printemps !"
et il se remit à ... faire grincer son instrument .

lundi 2 mars 2009

le distrait au pull over vert



Il devait être 18 h en ce lundi paisible rue des Baies ténébreuses , Monsieur Charbi terminait la lecture du nouveau numéro des éditions Strike and Spare dans son confortable bureau du 12 ème étage des établissements Strike and Spare . Soudain , il entendit un bruit strident provenant d'un bureau voisin ... semblable à une sirène d'alarme et assez insupportable pour les tympans . Monsieur Charbi se leva d'un bond et délaissa sa précieuse lecture , il quitta précipitamment son bureau et se dirigea vers le bureau numéro 12 et là ... le choc !! Gaston Lagauffre le préposé au courrier des éditions Strike and Spare était entrain de tester un violoncelle qui , visiblement n'avait pas été accordé depuis les calendes Grecques .

"- monsieur Gaston !! monsieur Gaston ! voulez vous arrêter ceci immédiatement !! " hurla t- il à pleins poumons afin de tenter au mieux de se faire entendre au milieu de cet étonnant vacarme .

Un peu surpris , Gaston Lagauffre cessa net son activité stridente et peu productive et se contenta de demander à son collègue si le bruit ne le dérangeait point .

Monsieur Charbi en resta comme deux ronds de flanc à la vanille .

Et oui ! il était comme çà Monsieur Gaston ... un peu distrait sur les bords mais courtois .

- "je suis juste entrain de préparer la soirée de lancement de la nouvelle édition , la direction m'a confié cette tache afin d'attirer du monde ... qu'en dites vous monsieur Charbi ? vous qui avez la solide réputation d'un grand mélomane !"

jeudi 19 février 2009

Un classique des seventies : "Denise" de Jacques Higelin en 1978




Il y a des jours comme çà , ou lorsque le soleil brille et que les oiseaux se posent sur les toits des immeubles les rendant tout à coup moins ternes , moins blêmes et moins urbains l'existence vous parait légère . Il y a des jours ou l'envie vous prend par la main , par le cœur , par le swing et vous donne une irrésistible joie qui vous pousse à ne plus remettre à demain ce que vous devez faire aujourd'hui . Justement ces jours là , je repense au plus farfelu des saltimbanques de l'Hexagone qui chantait il y a quelques années "aujourd'hui c'est dur mais demain ce s'ra vach'ment mieux ! " Ce genre de gimmick qui vous pousse en avant et vous évite d'imiter vos congénères qui passent leurs vies à se lamenter sur leur sort pour un oui ou pour un non ! la crise est là …certains l'ont bien cherché !




Je me réjouis que les infâmes traders et autres actionnaires de mes deux qui , il y a quelques années passaient aux yeux de tous pour des héros ( car faire de l'argent était à la mode ...maudites années 80 ! ) Ces mêmes olibrius sont aujourd'hui considérés par tous (et même par Mister Bling-bling premier ) comme de dangereux parasites responsables (en partie ) de cette foutue crise Internationale qui nous pendait au nez depuis des lustres et qui nous frappe de plein fouet : un monde change ....et nous avec !


Gazouillons , gazouillez à pleins poumons avec l'ami Jacques Higelin ! Artiste , troubadour qui n'a de cesse d'aller de l'avant et qui (comme dirait Lou ) ne prend pas une ride !


Retrouvons Jacques Higelin en 1978 sur le plateau de l'émission "Chorus" animée par un certain Antoine de Caunes ou notre ménestrel interprétait un extrait tubesque de son opus "No man's land " .
"Denise je sens que j'vais piquer ma crise " me semble bien résumer la situation actuelle car si crise il y a …imitons les traders et autres Libéraux de mes deux et piquons notre crise envers ces bandits de grands chemins qui , grâce à leur odieuse incompétence et leur suffisance notoire nous font boire la tasse petit à petit …gazouillez ! gazouillez !!!




Denise Jacques Higelin
envoyé par sorrow75


J'ajoute un autre passage télévisé marquant avec ce même 45 tours (Face B de "Jaloux d'un rêve". "Denise" donc interprétée dans l'émission "Blue-Jean" présentée par Jean-Loup Lafont sur Antenne 2 .Jean-Loup Lafont (grande voix de la radio) qui présentait également l'émission "Hit Parade" sur Europe 1 ou la chanson "Denise" figurait en bonne place après le succès du titre de Jacques Higelin "Pars" en juin 1978 .




mardi 10 février 2009

déjà deux années sur la toile


Couché sur l'herbe et regardant le ciel bleuté à peine parsemé de cumulus , il profitait de la brise qui vint doucement lui caresser le visage puis il ferma les yeux . l'air était pur , le silence régnait comme rarement par ici . Il songea alors avec plaisir aux deux années qu'il venait de passer à conter , à dialoguer , à échanger sur la toile . Il repensait à ce 7 février 2007 ou , incité par des amis il ouvrait pour la première fois ce lieu semblable au magicien d'oz , un lieu ou tout lui serait permis d'écrire . Dans un premier temps , il se demanda alors ce qu'il allait bien pouvoir en faire .
C'est vrai quoi , il ne connaissait personne au bout de cette toile qu'il jugea au premier abord comme un peu creuse et un brin virtuelle .. lui qui aimait jusqu'ici parler les yeux dans les yeux de ses interlocuteurs il fallait désormais les imaginer et cela demandait un minimum de gamberge pour les tenir en haleine et les inciter à le lire .
Deux années plus tard , allongé sur la verdure chatoyante il se disait que les choses avaient finalement (et fort heureusement) été beaucoup moins froides et virtuelles qu'il ne l'avait craint au départ en s'immisçant sur cette toile invisible . Il avait tissé des liens et cela lui plaisait beaucoup de savoir que d'autres aimaient venir dans son tabernacle afin d'échanger sur ses délires farfelues et souvent insensés . Parfois les liens furent forts et il se prit les pattes dans la toile bien réelle de l'existence mais avec le recul comme le petit piaf au féminin : il ne regrettait rien !
Allait-il sabrer le champagne pour fêter cela ? Allait -il embarquer pour d'autres aventures ?
Le vent soufflait toujours un peu sur son visage mais , cette fois il s'était endormi . Autour de lui , quelques randonneurs passèrent près de lui et se dirent en choeur qu'il avait bougrement bien raison de dormir ainsi car cet endroit était le plus apaisant de la région et qu'il était porteur et inspirateur .
-"tissera t-il une toile ce soir pour la nuitée ?" s'exclama l'un d'entre eux .
Puis ils repartirent vers d'autres horizons l'abandonnant à ses songes .