vendredi 3 juin 2011

Mufflin K.O dès le premier round .






Quelques jours plus tard, à la surprise générale des habitants de Mufflin et de la région , l'affaire éclata et fit grand bruit . Un vacarme qui éclaboussa aussitôt l'honneur (enfin le peu qu'il lui restait en stock) de Marianne Duchnock . Jean Daniel , le fameux individu mystère avait bien évidemment rapporté le scoop à son journal un peu comme un chien trouve un os moelleux à ronger . Elle ne fut pas épargnée la Marianne !




"Marianne Duchnock accusée de tentative de viol et séquestration d'un journaliste dans les commodités de son restaurant : Une honte pour notre ville" fut sans doute le titre le moins terrible (et le plus respectueux ) que l'on pu lire à ce moment là dans la presse locale voire même nationale .








Notre future candidate fut conduite illico menottes aux poignets au commissariat pour s'expliquer sur son geste fou . Un acte d'autant plus dément que tous les sondages l'a donnaient gagnante malgré son cynisme et son goût peu prononcé pour les gens d'un autre faciès que le sien .








La ville de Mufflin fut mise K.O dès le premier round de ces municipales et tout ceci profita derechef à Gisèle Pontiac qui fut élue maire faute de concurrence d'envergure .






Bizarrement , l'intéressée prit la chose de fort belle manière et organisa une grande fiesta pour fêter dignement l'évènement .



Marianne fut condamnée à 10 ans de prison ferme et les Muffletons furent assez déçus par le mandat (tout juste entamé) par Gisèle Pontiac . Cette dernière , avec la complicité de son amant fit exactement le contraire de ce qu'elle avait promis . Elle se rattrapa au bout d'un an et , depuis Mufflin respire un air qui donne envie de chanter .

samedi 21 mai 2011

La main aux bijoux de monsieur X






19 h 30 , les préparatifs en vue de la grande soirée meeting qui se tiendra dans le prestigieux restaurant "le Tricolore" vont bon train . Marianne Duchnock supervise ce grand barnum avec cette autorité froide qui la caractérise si bien . Un discours sera prononcé par cette dernière puis, un buffet-cocktail suivra pour amadouer tout autant que rassurer ses futurs électeurs . Cette bataille des municipales de Mufflin , Marianne la veux , l'exige et fera n'importe quoi pour l'obtenir .








20 h , les premiers convives commencent à pénétrer dans l'établissement , ils sont accueillis par des serveurs loués pour l'occasion . Le mystérieux homme que l'on avait pu remarquer lors du passage de Gisèle Pontiac dans l'usine Arselard est présent lui aussi . Un peu à l'écart de cette foule assez peu sentimentale et surtout avide d'expulser au plus tôt les gras du bide un peu trop rose , il boit son Ricard en observant le cirque qui se joue autour de lui .








Soudain , une envie naturelle le prend , il se dirige vers les commodités en sifflotant . A peine eut il le temps de quitter ce lieu qu'il tomba nez à nez sur Marianne Duchnock . Elle le fixa droit dans les pupilles , puis dégrafa vigoureusement son corsage , le visage de notre individu devint alors rouge pivoine . Marianne saisit  d'une main de fer ses bijoux de famille (modestes mais bien existants) .












- j'en ai envie mon coco , là , maintenant , pour me donner du cœur à l'ouvrage qui m'attend , tu me dois bien çà mon cochon " lui lança t-elle avec une voix particulière qui lui fit peur . Monsieur X tenta de se débattre mais la bougresse était redoutablement costaude . Elle pressa de plus belle son membre et ce dernier fut prit d'un malaise .








Il s'effondra et , à cet instant Marianne regagna ses invités après avoir poussé un soupir de dédain .




Quelques minutes plus tard, notre individu se jeta sur un téléphone et composa un numéro à toute vitesse .




-çà y est ! je la tiens cette grosse vache ! tu n'imagines pas ce que je possède là ! j'arrive au journal au plus vite !" . Il raccrocha puis quitta le restaurant sans que personne ne l'aperçut , pas même Marianne Duchnock toute occupée à commencer son discours .

mercredi 4 mai 2011

Que la campagne est belle !

Et Hop ! En l'espace de quelques jours, Gisèle Pontiac (Annie Girardot ) était sur le pied de guerre en vue de cette campagne municipale qui s'annonçait rude . Ce jour là , elle se trouvait à l'usine Arselard située dans le Mufflin du bas . Dans cette fabrique, l'on s'occupe de remplir les pots de yaourts dont la plupart seront destinés au marché de l'agro-alimentaire du Nord Groland .
Gisèle Pontiac , à peine arrivée fit comme les autres ouvriers et enfila un bleu de travail afin de se mettre en condition . Une visite du site fut effectuée et elle conclut sa venue par un discours vantant les mérites du partage , du travail , de l'effort et de la dignité dans l'action . Des thèmes porteurs qui lui permit d'être applaudit par l'ensemble du personnel d'Arselard .
Au milieu de ce groupe de personne , un des ouvriers ne manifesta aucune sympathie pour la "Dame en campagne" comme il l'a nomma sèchement . Il s'agissait d'un homme en milieu de vie assez sec et très remonté contre tout ce qui touchait de près ou de loin aux valeurs de solidarité .
Une heure après le départ de Gisèle Pontiac , notre individu à la détestation facile et fort bien informé , appela Marianne Duccnock (Catherine Jacob ) pour lui relater cet épisode nouveau .

Lorsque elle reçut le coup de fil du mystérieux employé (qui semblait fort bien la connaître) , Marianne Duchnock hurla d'un rire sonore qui fit trembler les murs de son restaurant .

- "la pauvre démagogue ! c'est d'un ridicule tout çà ! en tout cas , je vois que cette pimbêche de Prisunic n'a pas perdu son temps ! Merci de votre appel monsieur X , je vous donnerais ce que vous méritez d'ici quelques jours " lança t-elle d'un ton assuré .

-"Merci madame Duchnock , vous au moins ,vous êtes franche et directe et j'apprécie cela , vous connaissez les réalités des petites gens comme nous ."

La bataille pour la mairie de Mufflin avait rudement bien commencée ! De son coté , Marianne Duchnock se hâtait à l'organisation d'un grand rassemblement fédérateur qui devait avoir lieu au "Tricolore" . Pour l'occasion , le restaurant sera gratuit ...à l'exception des citoyens un peu trop rose des paluches et du bidon . Et les habitants dans tout cela ? Une nouvelle élection municipale en plein coeur d'une période de crise ou le prix du petit Noir du matin et du petit Blanc de 11h avait fortement augmenté , ou le taux de natalité n'était pas le plus élevé et , surtout le taux de réussite pour trouver un travail pas légion ...le retour aux urnes prenait des allures de route du rhum ou chacun mène sa barque sans l'ombre d'une boussole .

vendredi 15 avril 2011

Marianne Duchnock la reine de la cuisine au beurre

Marianne Duchnock (incarnée par l'excellente Catherine Jacob ) résidait à Mufflin depuis une décennie . On pouvait la décrire comme une femme froide, autoritaire et manipulatrice . Elle avait hérité du restaurant de son paternel , un homme du même acabit qui cultivait une haine farouche pour celles et ceux qui n'étaient pas natifs du même village que lui .
Son restaurant , "Le Tricolore" était situé peu avant l'entrée de Mufflin , à l'extrême droite de la mairie et de la Poste . Le personnel se devait de respecter à la lettre les ordres que donnait de manière braillarde madame Duchnock .
- J'exige que tout marche droit comme dans un défilé militaire ! Chaque jour , nous cuisinons pour le prestige de notre contrée ! Je veux que le client se nourrisse de bons produits bien de chez nous ! Telle était sa devise quotidienne .
Les ambitions de Marianne Duchnock étaient nombreuses et ne se limitaient pas à la compétition qu'elle avait entreprise contre Gisèle Pontiac et son "Joyeux drilles" qu'elle qualifiait de "repères pour oisifs maladroits" . La dame patronnesse avait à coeur de devenir un jour la nouvelle maire de Mufflin et la campagne municipale venait tout juste de débuter lorsque un beau matin de printemps , Gisèle Pontiac vint à sonner à sa porte .
- Gisèle Pontiac(Annie Girardot )  ! çà , par exemple ! Et quel vent mauvais vous amène jusqu'à chez moi ? Lui lança t-elle en lui ouvrant la porte alors qu'un merle venait de se poser nonchalamment sur une branche .
-Toujours aussi aimable Marianne ! Je vois que votre sens de la politesse est toujours de mise ! Je vais être brève car je ne vais pas m'éterniser chez vous : Vous voulez la guerre ? vous allez l'avoir !
Marianne fut assez interloquée par les dires de Gisèle , qui poursuivit .
- Je me lance à mon tour dans la course à la municipale ! Croyez moi , madame Duchnock , cette mairie malgré vos soutiens : Vous ne l'aurez pas ! Je ne vous souhaite pas une bonne journée !
Elle partit aussitôt en tirant sur sa cigarette . Marianne , en refermant la porte sentit que l'affaire allait soudain s'avérer plus ardue que prévue ...

jeudi 31 mars 2011

Gisèle Pontiac toujours d'attaque !

Que serait la citée de Mufflin sans la verve et le charme un peu rustique de Gisèle Pontiac ?(incarnée par Annie Girardot )  Une ville aussi terne que les autres et , diantre qu'elles sont légion !
Dès les premières heures du jour, Gisèle était déjà sur le pied de guerre afin de faire tourner son affaire au mieux . Son gagne-pain ? le "Joyeux drille" pardi ! Un beau restaurant aux couleurs vives et à la nourriture digne des meilleurs restaurants Italien . Chaque habitant de Mufflin City y avait ses habitudes et l'on appréciait la gouaille de Gisèle tout autant que son sens inné de l'humanité devenu si rare de nos jours . La musique était présente et le pianiste (et voisin) de Gisèle , Lucien Golberg se produisait trois soirs par semaine .
La demoiselle de Mufflin partageait certaines nuits avec Jeannot Lapère son bourru compagnon qui possédait un sens de l'humour assez acidulé .
Et de l'humour (et surtout de la patience) il fallait en avoir , car depuis quelques mois la fille aînée du propriétaire du restaurant "Le Tricolore" faisait beaucoup parler d'elle . Cette femme aussi blonde que franchouillarde et cynique était bien décidée à mener une rude concurrence au "Joyeux Drille" . Son éloquence braillarde la rendait sympathique auprès des rustres et des malpolis . Marianne Duchnock (Catherine Jacob )régnait en effet sur son établissement en veillant tout particulièrement à ce que les habitants de Mufflin un peu trop rose des paluches et du bidon ne franchissent pas les portes de son Antre. Mais , que l'on se rassure illico : Gisèle Pontiac au sujet de cette affaire là n'avait point dit son dernier mot !

jeudi 17 mars 2011

Jerry OX "de stress et d'ennui"

Comme je vous sais friands de découvertes , je vous propose une version acoustique d'une chanson écrite et composée en 2005 . L'histoire de deux êtres que tout sépare et qui tentent de vivre ensembles sachant qu'ils ne forment pas idéalement les deux pièces d'un même puzzle . De Stress et d'ennui Ils paraissent jeunes mais sont vieux dans leurs têtes ils ont choisi de vivre ainsi ne plus tracer de plans sur la comète la solitude et l'avenir leur fait trop peur ... Ils pensent qu'ensembles et sans amis viendra peut etre le bonheur et aucun geste , nul ne caresse ne les effleure ils s'envoient des mots , toujours de trop c'est plus le pire que le meilleur Assortis , ils sont mal assortis ils ont pourtant choisi elle et lui de vivre de stress et d'ennui (bis) Elle fait l'ménage et lui surfe sur Internet c'est elle la bonne , lui l'avachi il faut que les choses soient claires et net . Pour les vacances , ils partent loin s'ennuier ailleurs les grands hotels , les safaris sans évoquer les peuples et leurs douleurs ... à leur retour ils sont bronzés mais pas grisés ils dorment ensembles mais séparés et final'ment rien n'a changé .. Assortis, ils sont mal assortis ils ont pourtant choisi elle et lui de vivre de stress et d'ennui (bis) C'est une histoire ou l'amour n'a pas sa place deux solitudes qui s'organisent pour éviter de voir les choses en face . Leur quotidien a des allures de vie de chien devant les autres , ils minimisent en prétextant que tout va bien et aucun geste , nul ne caresse ne les effleure ils s'envoient des mots , toujours de trop : 25 années de malheur .

mardi 1 mars 2011

La drole de gouailleuse et les ouistitis

C'est toujours la même rengaine avec Gisèle Pontiac(Annie Girardot )  , elle ne pouvait pas s'empêcher de ramener sa fraise sitôt qu'une bonne occasion de se marrer un coup autour d'une bouteille et de quelques Ouistitis se profilait à l'horizon . Gisèle était une femme pétillante et dynamique avec une verve et un débit de palabres proche d'une mitraillette de type Kalachnikov . Elle vivait dans ce vieil immeuble de la rue des calanques et dirigeait d'une main de fer le fameux restaurant "Aux Joyeux Drilles" ou le tout Mufflin aimait se retrouver le samedi soir pour faire bombance et oublier les errances du quotidien . Elle se rendait chaque jour au labeur à vélo . Par souci écologique et pour soigner sa ligne et son fessier de danseuse qui donnait parfois des torticolis à ses voisins . Lucien Golberg (Serge Gainsbourg ) était son voisin de palier, un pianiste de jazz qui jouait souvent "Aux Joyeux drilles" tout en pratiquant avec assiduité l'art majeur et pictural cher à Francis Bacon et Johan Vermeer . Un noctambule qui ne connaissait manifestement par les vertus du rasoir matinal et qui adorait la présence féminine pour aligner les notes et coucher des mots sur le papier . Chaque fois qu'ils se croisaient , les bons mots et les rires fusaient . Pourtant , l'un et l'autre avaient des instants de blues assez répétitifs qu'ils se faisaient un devoir de ne jamais montrer . - Tiens , bonjour Lucien ! ne me dites rien ... je parie que vous n'avez pas dormi de la nuit et que la fin du mois est assez délicate ...j'me trompe ? lui lança Gisèle . - Affirmatif ! j'aimerais bien venir demain soir pour jouer quelques heures ... la peinture ne nourrit pas très bien son homme ! Rétorqua Lucien avec un sourire en coin . Gisèle accepta avec plaisir car elle aimait par dessus tout rendre le petit monde qui l'entourait un peu plus festif que la vie ne le permettait .