mardi 28 juillet 2015

Difficile de sortir de l'auberge



Juillet 2014, Charnay les Mouflons.  Un été des plus chaotiques ou le soleil avait tendance à laisser les nuages jouer la première et la seconde partie du spectacle, Romain (Romain Duris ) et Cécile (Cécile De France ) , deux ex-citadins devenus depuis quelques belles années agriculteurs par amour de la nature et des animaux, avaient le moral en berne en constatant l'état de leurs finances aussi désastreuses qu'un dimanche sans sieste crapuleuse.


Tout deux possédaient quelques brebis au sein de leur ferme mais ,depuis quelques semaines les pauvres bêtes diminuaient de plus en plus . La raison : les morsures mortelles d'un loup qui rodait dans la nature et que personne n'avait encore réussi a stopper dans son élan meurtrier.




Pensive, Cécile se demandait pourquoi , en plus du blues passager que la perte des moutons de Panurge provoquait au sein de leur quotidien , ce qui lui causait un tracas encore plus vaste encore.



Elle avait eu l'idée cinq ans auparavant de quitter Auxerre pour vivre une vie de bohème avec Romain. Une vie plus proche de leurs aspirations avec le grand air et les beaux paysages de Charnay les Mouflons en prime.



Mais, qu'est ce qui clochait à présent ?  Elle avait beau y songer avec raison , la réponse ne pointait plus le bout de sa courgette.





Il était 7 h du matin , Romain était parti nourrir les brebis et entretenir la ferme avec une certaine dévotion malgré le doute sur l'avenir de leur existence un peu isolée et plus très idyllique .

Cécile , de son coté se préparait pour mettre en place une partie de la ferme afin de faire une maison d’hôte.


-Si çà peut rapporter quelques sous pour faire bouillir la marmite et nous faire voir du monde, ce sera déjà une bonne chose ! se dit elle.


Elle fut attirée par la Une du journal du jour que Romain avait mis en évidence dans la cuisine après son petit déjeuner.

"La crainte de l'été montre ses crocs , un loup s'est fait la belle !"

-Ah !! voilà que c'est officiel maintenant !! va-t-on enfin nous entendre ? se demandait elle .

mercredi 27 mai 2015

Juke Box Remember "Born to Run" Bruce Springsteen (1975)



Une nouvelle série du Juke Box Remember . j'ai choisis de vous parler d'un 45 tours issu du troisième album de Bruce Springsteen paru en septembre 1975 .


Après deux albums qui ne rencontrèrent pas le succès escompté publiés tout deux en 1973 , Bruce Springsteen originaire du New Jersey , se fit une sacrée réputation sur les scènes du Nord de l'Amérique (pour l’Europe et le reste du monde , il lui faudra attendre encore la fin des années soixante-dix )



L'album s'intitule "Born To Run" (littéralement "Né pour courir" ) et dans la chanson ,le chanteur narre les péripéties d'un citoyen américain qui vivote au sein de ces grandes cités ou il se sent de plus en plus perdu et pourtant ...il faut toujours courir après la vie, après le temps, le travail, l'argent ...et quand on manque de tout cela , c'est peine perdue .


Le disque fut produit par Jon Landau et Mike Appel  et Bruce Springsteen lui même .





Le moins que l'on puisse dire est que l'accouchement fut long et laborieux , Bruce étant de nature perfectionniste  , il savait au moment de l’enregistrement qu'il était celui de la dernière chance .




Durant l'année 1974 , notre barde qui portait à ce moment là une barbe et des cheveux plus longs proposait chaque jour son lot de chansons à peaufiner en vue de les inscrire à jamais dans le vinyle mais l'ambiance de travail en studio n'était pas des plus clémentes .



Rien que pour la chanson "Born To Run" , Bruce Springsteen concocta au moins cinq  versions ce qui irritait les producteurs qui commençaient à trouver le temps long avant le bouclage final du disque .





Il fallait à tout prix combler l’échec des deux premiers 33 tours et ..la pression était grande pour notre homme !


Tout ce labeur acharné pendant de longs mois porta ses fruits, puisque l'album "Born To Run" fut un succès massif à travers le monde et la chanson  "Born To Run" un tube malgré sa longueur .

Un critique musical écrira cette phrase célèbre à propos de ce disque : "j'ai vu l'avenir du Rock And Roll et il se nomme : Bruce Springsteen " . Que dire de plus après çà ?


Bruce Springsteen était enfin révélé et son charisme sur scène ne fit aucun doute tout comme ses capacités d'écriture absolument remarquables pour décrire  la vie et les tracas des petites gens . Une sorte de Ken Loach (réalisateur de films réalistes )avant l'heure .



Alors ce disque me direz vous ?  Il contient huit chansons bouleversantes de réalisme et de lyrisme fort bien produites (dans la lignée des productions discographiques de Phil Spector ).

Il suffit d’ouïr "Thunder Road" , l'émouvante "She's the one" et le final très étonnant que constitue la chanson "Jungleland" qui dit tout de la jungle néo-libérale et ses ravages de la fin des trente glorieuses.

Un disque indispensable qui marque les débuts de Springsteen et également une galette un peu à part dans sa discographie.



Pour le plaisir , la chanson titre "Born To Run" : 



jeudi 7 mai 2015

Drôle d'endroit pour une rencontre d'un troisième type




Alors que Gérard Briscard rangeait le cadavre du malheureux cambrioleur récidiviste activement recherché par la police , un bruit extérieur se fit entendre  non loin du bar restaurant "Chez Gégé et Lucette" tenu par Gérard .


C'était la nuit et le lieu de réjouissance anisée et de bectance assurée était bel et bien fermé . Gérard Briscard s’arrêta un instant dans son élan patriotique et entendit des pas descendre les escaliers pour arriver dans la cave.


-Merde ! J'ai du oublier  de fermer la porte à clef ! Si quelqu'un arrive, je suis fichu !


Il saisit un morceau de ferraille qui traînait  par là et approcha au bas des marches ;


Des cheveux roux , une silhouette mince et un air confiant malgré la situation , il reconnut Catherine Lambert (incarnée par Isabelle Huppert ) qui venait lui rendre une petite visite impromptue .

-Que faites vous là , Catherine ? (incarnée par Isabelle Huppert )  lança Gérard

-Vous aider à vous sortir de ce sale pétrin ! Ah ! Je vois que notre évadé  repose tranquillement entre le vin et le fromage .

-Ça n'a rien de drôle , Catherine  ! Je profite de la nuit pour le faire disparaître  , chuchota Gérard , de peur que sa femme et un voisin ne les surprennent  .

Tout deux firent rentrer le cafard dans la malle prévue à cet effet .


Pendant ce temps là , les recherches s’intensifiaient  pour retrouver le quidam . Les hommes du commissaire Nestor Araison étaient sur le qui-vive et multipliaient la traque .


Pas facile pour Catherine et Gérard de transporter une malle suffisamment grande pour dissimuler un corps en plein milieu de la nuit sans se faire repérer par la maréchaussée .

-Ma voiture se trouve dans le garage et pour s'y rendre , c'est simple c'est à 20 mètres juste à coté .

Ainsi donc , la malle se retrouva dans le coffre de la Simca 1000 de Gérard Briscard .

-Juste une question, Catherine , fit Gérard en refermant la voiture ..Pourquoi m'aidez vous à présent ?

-Simplement , parce que je l'ai bien connu ce type , oui, le cambrioleur qui se trouve à présent dans votre coffre . Il a tenté de me violer il y a un mois alors ...justice est faite ! c'est tout !



Catherine avait également pitié de ce pauvre Gérard qui , bien que penaud et ayant des idées politiques un peu excessives n'était , au fond , pas un si mauvais bougre .








Le lendemain , Gérard Briscard  profita de la matinée de dimanche ou son bar restaurant était fermé pour déposer la malle à proximité d'un camp de romanichelles .

L'esprit un peu plus léger, il emmena sa femme Lucette et Catherine ainsi que ses parents les Lambert passer la soirée dans un restaurant de la ville ;


L'on apprit quelques jours plus tard, que le corps du cambrioleur récidiviste avait été retrouvé et les soupçons se tournèrent  vers  les tziganes qui campaient  à l'entrée  de Metz.


Le commissaire Nestor Araison (alors , pas de quoi le contredire sur ce coup là ) conclu à un règlement  de comptes entre voyous qui aura mal (malle ) tourné.


-C'est bien connu , les problèmes viennent toujours de la part de ces gens là  !! S'exclama quelques temps plus tard un des clients du bar restaurant de Gérard Briscar

Les romanichelles furent chassés manu-militari et les coupables se retrouvèrent sous les verrous.


La ville pouvait à présent dormir tranquille 


                                                                                FIN

mercredi 25 mars 2015

Le Cafard est dans la cave et nul ne se rebiffe







Le débonnaire et sournois commissaire Nestor Araison (incarné par Guy Marchand ) jeta un froid glacial  lorsqu'il fit son apparition dans le bar restaurant.


Gérard Briscard, bredouilla un peu puis repris son assurance pour lui demander ce qu'il venait faire ici si ce n'est pour boire un coup ou manger un morceau.




-Monsieur Briscard, j'ai comme un problème , un problème assez sérieux je dois avouer...

-Quoi donc ? répliqua Gérard Briscard sans lui laisser le  temps de reprendre

L’officier de police  lui expliqua par le menu (du jour forcément )  qu'un cambrioleur récidiviste venait de s'échapper depuis hier soir.



Au milieu du vacarme de ce lieu de réjouissance  , chacun se regardait un peu de travers , la méfiance se lisait sur les visages de l'assemblée assez nationale pour le coup.

-Encore un étranger ! à coup sur ! gueula un homme un verre d'anisette à la main



-Monsieur Briscard, vous qui voyez passer beaucoup de monde au cours de la journée , Si, par un heureux hasard , vous croisez son chemin appelez-moi  lui dit le commissaire Araison

-Il est,.. il est dangereux cet homme là ? lui demanda un peu secoué Gérard Briscard tandis qu'il remplissait le verre d'un de ses clients visiblement très assoiffé .

-Désorienté surtout ! Répliqua du tac a tac Nestor Araison , il s'agit d'un fichu cambrioleur un peu branquignol . Pas méchant mais surtout très tenace; Tenez voilà sa photo .


Fichtre !  A la vue du portrait du quidam , Gérard devint aussi blanc que le Chardonnay qu'il avait l'habitude de servir aux clients.

Le commissaire tourna les talons non sans avoir salué une jolie cliente qui prenait son café au fond du bar , sacré Nestor !



Gérard Briscard ne pensait qu'à cela durant cette journée très particulière . C'était bien le Cafard qu'il avait tué l'autre soir qui était l'individu recherché par la police depuis quelques heures après son évasion .

Il comprit alors le désarroi de cet homme , sa faim évidente depuis sa récente cavale et sa peur bien visible .  Pas trop de compassion tout de même , Gérard avait la trouille qu'on l'accuse de l'avoir abattu comme un lapin .




Dès la journée de travail terminé , vers 20 h et avant de regagner le domicile conjugal pour regarder comme chaque soir le journal TV de Roger Gicquel , Gérard Briscard retourna dans la cave pour se débarrasser une bonne fois du cadavre .

Il faisait frisquet dans cet endroit ou notre vieux Briscard rangeait ses bouteilles et quelques fromages .

. Couché sur une table en bois, gisait notre évadé , Gérard s'empara d'une grande malle  et tenta de le pousser à l'intérieur . Soudain alors qu'il poursuivait son travail de bienfaiteur , il fut interrompu  par un bruit extérieur ...


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mardi 3 mars 2015

Les mésaventures de Catherine Lambert



Catherine Lambert (interprétée par Isabelle Huppert )  qui n'avait pas froid aux yeux et un fichu caractère un peu acariâtre  déclara avec aplomb : 

- Vous voulez  que je vous aide à accomplir votre sale besogne et à me rendre complice de votre crime ? C'est mal me connaître monsieur Gérard !

A ces mots, Gérard se rapprocha d'elle et lui ordonna de se taire et de collaborer .

-Vous êtes à présent témoin et je n'ai pas d'autres choix ma petite Catherine  !

- D'abord, répondit Catherine un rien courroucée , je ne suis pas "votre petite Catherine" et j'ai bien envie de tout raconter à la police , Gérard ! Vous vous rendez compte , Vous avez assassiné un homme !! 




A l'extérieur du bar Restaurant , on entendait le murmure incessant des automobiles, même à cette heure presque tardive pour les habitants de Metz, la ville bourdonnait encore et restait indifférente au drame qui se déroulait en ce lieu plus si fréquentable et accueillant .



Gérard Briscard(interprété par Jean Carmet )  ne sut quoi lui répondre et resta interdit devant cette menace qui semblait de toute évidence inéluctable après ce qu'il venait de commettre envers cet homme qui ne demandait rien d'autre qu'un peu de pain et de chaleur dans un restaurant qui , à défaut d'avoir du cœur aurait de quoi combler son estomac .

Catherine Lambert ne se démonta pas et eu, soudain quelque peu pitié pour ce pauvre Gérard qui ne l'impressionnait pas plus que çà .



-Allez ! Je vais vous aider à le planquer dans votre cave avant que quelqu'un  n'arrive et ne nous trouve ainsi en si mauvaise posture .

Catherine et Gérard transportèrent le corps de l'homme dans la cave qui se trouvait juste en dessous du comptoir . Pour s'y rendre il y avait un escalier un peu étroit  et , ce ne fut pas simple pour descendre le quidam sans tomber.


La sale besogne achevée , Gérard et Catherine remontèrent dans le bar , Catherine promis à Gérard de n'en parler à personne  (elle s'était volontairement rendue complice).

-Pas un mot alors ?  Pas de blague ? J'irai demain porter ;le cadavre dans le jardin après avoir creusé un énorme trou pour le dissimuler pour toujours et ...on n'en parlera plus .



C'était oublier un peu vite le caractère un peu déroutant de Catherine Lambert (la fille de ses voisins )  qui proposa à Gérard de lui reverser la moitié de son compte en banque en échange de son précieux silence .


-C'est à prendre ou à laisser, mais si j'étais vous , Gérard :  J'accepterai sans broncher .

Puis elle tourna les talons et s'en alla , laissant Gérard Briscard à sa réflexion .




Le lendemain, La vie avait repris son cours presque comme avant . Les clients étaient nombreux , les discussions toujours aussi vives et le tiroir caisse faisait le plein tandis que les clients vidaient joyeusement leurs verres et leurs assiettes .

Soudain , un homme à lunettes et au visage émacié entra dans le bar et se dirigea vers le comptoir .

-Monsieur Gérard Briscard , c'est bien vous ?

-Oui, répondit avec un peu d'agacement , Gérard, c'est bien moi ! C'est pour boire ou manger quelque chose ?

-Du tout monsieur ! Je suis Nestor Araison commissaire de Police , j'ai quelques questions à vous poser ....

mercredi 4 février 2015

Catherine pas folle de la ville de Metz








Le vieux Briscard était abasourdi , presque sonné et n'en revenait pas du geste tout à fait regrettable qu'il venait de réaliser.

-Merde, j'ai tué un homme ! Il ne respire plus..c'était pourtant juste un coup de bouteille sur la gueule   Oh  ! Merde !! qu'ai je fait là ???!! se lamenta minablement Gérard Briscard (Jean Carmet )   en se penchant sur le cadavre encore tiède de ce pauvre quidam à l’allure plus vraiment patibulaire , ni plus vraiment expressive à cet instant pathétique.

Une seule solution pour Gérard : Profiter de l’obscurité  et de la fermeture de son bar-tabac  pour se débarrasser sans être vu du personnage encombrant .

- Décidément , ce cafard aura toujours été de trop , vivant ou mort . Quelle vermine ces gens  là ! pensa Gérard dans un réflexe de citoyen aimant user de son bulletin de vote et de son avis politique comme une réponse capitale à tout les maux.


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A l'extérieur, dans les rues pas si hostiles de Metz en ce froid  mois de janvier 1975 , les habitants rentraient chez eux , se mettre au chaud , s'occuper pour oublier le travail et les tracas du quotidien et parfois s'encanailler à peu de frais .

 On sentait bien dans l’atmosphère que les trente glorieuses touchaient à leurs fins.

Alors qu'il tenait le macabé  par les bras le traînant tant bien que mal  dans la remise située derrière le comptoir , arriva sans prévenir Catherine (Isabelle Huppert ) la fille de ses voisins les Lambert .

-Bonsoir m'sieur Gérard, j'ai bien vu que vous étiez fermé , par chance j'ai pu pousser la porte,  je boirais bien un .... 

En voyant la scène, elle resta interdite , puis, elle lui dit tout de go :

-M'sieur Gérard,c'est un client qui a trop bu que vous tenez comme çà ? Qu'est ce que vous fichez là ?








Gérard relava la tête et froidement il lui  répliqua avec un honnêteté inédite .

- Je ne voulais pas hein , mais , c'est un client éméché  et violent que j'ai assommé avec un bouteille et ...il est mort.

Catherine eut le réflexe de vouloir quitter les lieux en voyant le tableau mais Gérard Briscard , après avoir lâché le malheureux , la saisi  par le bras .

-Faut  m'aider Catherine , faut m'aider , je viens de le buter , il faut m'aider à faire disparaître cet homme dans la remise et surtout ...pas un mot à personne , compris ?

Catherine Lambert qui n'avait pas froid aux yeux et un fichu caractère un peu acariâtre  déclara avec aplomb : 

- Vous voulez  que je vous aide à accomplir votre sale besogne et à me rendre complice de votre crime ? C'est mal me connaitre monsieur Gérard !




dimanche 4 janvier 2015

Un Briscard bien ordinaire


Metz, janvier 1975 . Il fait assez frisquet ce lundi là , Gérard Briscard (incarné par Jean Carmet ) , le propriétaire du bar tabac "Chez Gégé et Lucette" ouvre sa boutique lorsqu'il entend quelqu'un derrière lui .

-Monsieur , s'il vous plaît , j'ai faim et froid , pourriez vous me rendre ce service ? lui dit un homme à l'allure incertaine pour notre quidam . Monsieur Briscard , ne cède pas à ce qu'il considère comme une agression verbale et tourne les talons , ouvre la porte de son établissement et la renferme brusquement après avoir répondu à l'outrecuidant d'aller se faire cuire un œuf (ce que ce dernier aurait bien aimé pouvoir faire d'ailleurs).



Ce n'est pas qu'il soit mauvais, Gérard Briscard , mais il se méfie des imposteurs, des parasites ,des voleurs, des tziganes, des juifs, des clochards  et surtout ,des gens qui n'ont pas une couleur très comme il faut . Il n'a qu'une trouille : Se faire piquer la caisse et comme dans un passé pas si lointain , son voisin Nestor Tillas fut victime d'un braquage dans sa bijouterie par deux voyous aux mines patibulaires (mais presque ) , il a les jetons le Gérard .




La journée fut fructueuse , les clients bruyants, bavards et bon vivants comme on avait coutume de dire dans ce bar à Metz.


Vers 23 heures, Gérard Briscard (que sa femme Lucette attendait pour commencer la nuit) ferma les portes de son établissement lorsque soudain , il vit apparaître le même homme à l'allure tout à fait louche .


-Qu'est ce que vous faites encore là vous ? je vous ai dit de déguerpir d'ici ou j’appelle les flics !  fit Gérard dans un réflexe de citoyen sur la défensive.

- Je n'ai pas d'argent , pas beaucoup quoi ..pour manger à ma faim ce soir , vous ne pourriez pas me donner un petit quelque chose  ? " fit l'homme de passage en ce lieu de fin gourmet .

- Et puis quoi encore ?! Fous moi le camp sale cafard !!

L'homme se montra hostile et fronça les sourcils , Gérard n'eut pas le temps de fermer la boutique que notre individu entra de force .

-S'il vous plaît monsieur !

Gérard Briscard, dans une montée de colère inouïe , prit une bouteille et la fracassa sur la tête du malheureux .
Le silence qui suivit ce fracas fut assourdissant ...l'homme ne bougeait plus , Gérard vérifia sa respiration ....ce dernier était mort sur le coup.

-Merde !! Qu'est ce que je viens de faire là , moi ?!! s'exclama Gérard .