mardi 12 décembre 2017

Catalugna le village extraordinaire

Sébastian  était partit très tôt ce matin là direction  Catalugna.  C'était un jeune homme  agile, un peu rêveur et très rieur toujours affublé d'un chapeau melon (même les jours de grands vents) et d'une canne que son grand père lui avait offerte et dont il ne se séparait jamais, sans trop savoir pour quelle raison.


 Le trajet fut long et mouvementé puisque de nombreux passagers prenaient cette ligne pour vaquer à leurs occupations. Sébastian, qui était très observateur imaginait pour chacun d’entre eux quel devait être leurs métiers ou leurs traits de caractère principaux. Il avait ce sens inné depuis son plus jeune âge.

Il se rendait ce jour à Catalugna pour travailler en compagnie du docteur Saphir, un éminent psychiatre qui avait la réputation d’être un tant soit peu paranoïaque, il cherchait un successeur et tout naturellement Sébastian avait posé sa candidature qui fut retenue.

Durant le périple, l’attention de Sébastian fut attirée par un homme assis à ses cotés qui lisait la presse quotidienne et, dont l’un des articles concernait  le village de Catalugna.

-« Encore cet odieux dictateur déguisé en Roi fainéant qui fait des siennes à Catalugna !!  Nom de Zeus ! Je n’aimerais point résider là bas moi ! Ils doivent être tous fous dans ce village avec un tel olibrius comme maire «  lança l’inconnu en direction de Sébastian.
Celui-ci lui répondit que, justement il se rendait là bas pour y travailler et qu’il comptait bien s’y installer pour quelques temps.

«  Je vous souhaite alors bien du courage mon garçon ! À votre place je me méfierais car Zorion le Roi est prêt à toutes les atrocités pour garder son règne ! À tout ! Vous m’entendez !

Ces paroles là eurent un effet particulier sur Sébastian, il serra sa canne  contre lui et sentit cette dernière vibrer et lui procurer un sentiment de confiance et de force incroyable.

« Vos billets s’il vous plaît » fit le contrôleur en entrant dans le compartiment. Chacun des passagers présenta son sésame puis tous se mirent à regarder par la fenêtre au moment, ou, enfin le train arriva en gare de Catalugna. Il était 14 h 43.

L’homme ouvra des yeux des hublots de 747, et fit mine de se recroqueviller en haletant. Sébastian fut pris de panique et demanda à l’homme s’il allait bien.

- « Oui, oui çà va passer, c’est ...c’est à dire que ...vous ne devriez pas vous rendre là bas, c’est trop étrange ce qui s’y déroule, je ne peux pas vous en dire davantage  « répondit le quidam.