"Ferdinand ,qui vient de perdre son travail, renoue avec une jeune étudiante , Marianne qu'il a jadis aimée .Ils décident de partir ensemble mais celle-ci lui déclare qu'il faut d'abord se débarrasser d'un cadavre qui se trouve dans la pièce voisine..."Ainsi résumé ce chef d'oeuvre de jean-luc Godard
parait plutot concret...erreur ! Et c'est là que repose tout le génie du sieur Godard ,nous faire croire qu'un simple scénario peut donner au final un film sans teint (comme on en voit hélas souvent) Sortit en 1965 ,"pierrot le fou" réunissait un chouette casting ,tout d'abord jean-paul Belmondo dans le role de Ferdinand et Anna Karina dans celui de l'espiègle et énigmatique Marianne sans oublier une apparition surréaliste du grand raymond Devos ."Pierrot le fou" reste ,pour moi l'un des meilleurs films de jean-luc Godard..avec "à bout de souffle" (Belmondo et Jean Seberg...j'adore !) et "la chinoise". Ce long métrage n'a pas pris une ride ,le sentiment de liberté qui émane de ce long métrage est purement jouissif ,les répliques fusent comme portées par la musique et les (nombreuses) références littéraires chères à Godard en font un film majeur de l'histoire du cinéma . Autant "Alphaville" m'avait profondément endormit avec "Pierrot le fou" c'est tout le contraire ! Ah il faut voir le couple libertaire et amoureux Ferdinand et Marianne cavaler de voitures en voitures ,s'aimer et jouir sans entraves (ça m'rappelle un slogan çà ?) de leur existance qui pourtant tournera court .On peut qualifier ce film de road-movie libertaire pré soixante-huitard,Belmondo est transcendant dans son interprétation de ce jeune voyou au coeur tendre ,une sorte de tete brulée pleine d'espoir et de désir ,Anna Karina(compagne de Godard à l'époque) incarne à merveille cette Marianne séduisante et insoumise,intrépide autant qu'indécise.Dans ce long-métrage ,tout semble permis :s'adresser aux spectateurs le temps d'une scène en voiture,chanter sa "ligne de chance" devenant "ta ligne de hanche"au soleil printannier ...de la liberté sur pellicules , du grand art !
Hélas, Godard tournera ensuite des films ,certes ambitieux mais emmerdant au possible ..remember "for ever Mozart"ou le calamiteux "notre musique"avec des couleurs criardes et des répliques qui sonnent creux. Revenons à ce chef d'oeuvre de 1965 que je vous encourage à revoir de toute urgence ,car vous allez prendre un plaisir inoui comme ce fut mon cas ce jour de l'an de grace 1997 ou je le visionnais pour la première fois sur grand écran avant d'interwiewer Anna Karina dans un festival de cinéma . "qu'est ce que j'peux faire ,j'sais pas quoi faire ?" ou encore "j'm'appelle ferdinand !"..quelques répliques cultes de ce film qui marquera à jamais ma mémoire de cinéphile .
"la télévision fabrique de l'oubli ,le cinéma fabrique des souvenirs" .T'as raison jean-luc et bon sang qu'est-ce que ça fait du bien .
7 commentaires:
Tu touches ta bille quand tu parles cinoche mon Djib!
C'est bien. Fais moi plaisir, fais moi une chronique sur Bernard Mennez, l'acteur à coté duquel Brando ressemble à un apprenti dramaturge de kermesse paroissiale...
Franckie goes....
je ne connaissais pas cette citation de godard, c'est tellement vrai !
j'ai pas un bon souvenir de ce film…
Godard c'est pas vraiment ma tasse de thé. Plutôt Lynch ou Cassavetes.
I love Godard! et surtout Pierrot le fou même si c'est trop triste
que penses-tu du mépris? j'adore aussi
oui bien sur! "le mépris" avec un formidable Michel Piccoli et une Bardot qui en a fait baver à Godard mais qui est bien à sa place dans ce film (meme si je préfère nettement "à bout de souffle" et "Pierrot le fou" ...
J'ai bien fait de passer.
C'est magique.
J'aime ce film à la folie.
http://surlarouteducinema.hautetfort.com/archive/2006/07/02/pierrot-le-fou-de-jean-luc-godard.html
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